Bonjour kvod haRav,
J’ai une question a propos de Arvit.
J’ai lu un jour dans un des livre de ‘meam loez’ si je me souvient bien, qu’il est interdit de manger une demi heure avant Arvit et que cela même mérite la mort.
Pourtant un jour j’ai été dans un cours de Torah que fait mon oncle qui est un Talmid ‘Ha’ham et Rav (Avreh).
En début de soirée mon oncle a fait une seouda à la mémoire d’un de nos ancètre Tsadik et pour en même temps parler de lui avec des dvar Torah.
Nous avons fait birkat amazone puis prier Arvit peu de temps après dans cette Synagogue.
Je ne me souvient plus vraiment mais je pense que la nuit était tombée depuis un moment déjà.
Donc je me pose toujours la question si cela est permis de manger avant Arvit après ça ?
Quelle est la halakha sur ce sujet ?
Merci d’avance pour votre reponse Rav.
Réponse du Rav Ron Chaya :
Chalom,
Effectivement, le Choul’han Aroukh, Ora’h ‘Haïm chapitre 235 alinéa 2, interdit de commencer un repas dès une demi-heure avant le moment où doit faire le keriyat chéma du soir, soit la tombée de la nuit (définie par l’apparition de 3 étoiles).
Néanmoins, cela concerne la mitsva déoraïta (c’est-à-dire de la Torah) du keriyat chéma.
Dans la tefila de Arvit, il y a 2 choses :
- D’une part le keriyat chéma déoraïta,
- D’autre part les birkot keriyat chéma et la Amida qui sont dérabannan.
Or, bien que l’interdiction de manger une demi-heure avant arvit concerne ces deux choses, il y a néanmoins une petite nuance entre les 2.
Si on a nommé un garde qui nous rappellera de prier Arvit, l’interdiction de ne pas manger une demi-heure avant le moment de la prière est annulée en ce qui concerne arvit et les birkot du keriyat chéma qui ne sont « que » dérabannan, mais pas en ce qui concerne la lecture du keriyat chéma qui est Déoraïta.
Effectivement, le risque de manquer une mitsva déoraïta étant trop grave, on ne compte pas sur un garde.
Quelle est la solution ?
Dire le keriyat chéma sans la prière de Arvit et nommer un garde qui nous rappellera de faire Arvit (vu qu’on aura déjà fait le keriyat chéma, on peut désormais nommer un garde vu que la prière de arvit n’est « que » dérabannan), et on pourra ainsi manger avant la prière.
C’est donc ce que ton oncle a dû faire, il a dû faire le keriyat chéma avant le repas, et pouvait ainsi manger soit en ayant nommer un garde, soit en comptant sur le fait que de toute façon, toute le monde allait prier après le repas, et il n’y avait par conséquent aucun risque vu que le tsibour a lui-même un statut de garde car chacun rappellera à l’autre de prier Arvit.
Au revoir,
Rav Ron Chaya
Néanmoins, cela concerne la mitsva déoraïta (c’est-à-dire de la Torah) du keriyat chéma.
Effectivement, le risque de manquer une mitsva déoraïta étant trop grave, on ne compte pas sur un garde.
Dire le keriyat chéma sans la prière de Arvit et nommer un garde qui nous rappellera de faire Arvit (vu qu’on aura déjà fait le keriyat chéma, on peut désormais nommer un garde vu que la prière de arvit n’est « que » dérabannan), et on pourra ainsi manger avant la prière.
Rav Ron Chaya
Référence Leava : 15804
Date de création : 2011-12-14 09:12:33
© Leava 2020