Cher Rav Chaya,
Tout d’abord je vous remercie énormément pour tous ces cours.
J’ai 35 ans, et j’ai plus appris grâce à vous en deux semaines, depuis que j’ai découvert ce site qu’en 35 ans.
J’ai été élevé dans une famille très peu pratiquante et à peine croyante.
J’ai découvert grâce à ma femme et ses parents la beauté de la religion ; j’espère pouvoir combler un vide que je ressens depuis des années mais que je n’arrivais pas à quantifier.
J’ai découvert grâce à vous la téchouva et obtenu des réponses à de nombreuses questions existentielles.
Avec l’aide de D.eu je vais maintenant faire tout ce que je peux pour avancer vers le bien.
Mes questions :
- Grâce à D.ieu, ma femme a été récemment greffé d’un rein après avoir subi des années de dialyse.
Les médecins lui disent qu’elle risque de perdre son greffon si elle devait être enceinte, et qu’elle peut aussi faire une rechute de sa maladie qui lui déjà abîmé ses propres reins lorsqu’elle était enfant ainsi qu’une première greffe qui a duré « seulement » 5 ans.
Je sais que grâce une confiance entière à D.ieu nous devrions pouvoir essayer d’avoir cet enfant, mais comment peut-on prendre ce risque si jamais cela devait mal se passer ? - Suite à cette contre-indication médicale nous avons malheureusement des relations « protégées » .. je crois comprendre que c’est un grave péché ?
Devrions nous abstenir complètement si ce n’est pas pour avoir un enfant ?
Puis-je sinon aller au moins au mikvé pour me purifier ?
Je vous remercie beaucoup !
Réponse du Rav Ron Chaya :
Chalom,
Il y a deux interdits complètement différents :
- Il y a l’interdit de semence en vain qu’on transgresse aussi en utilisant des préservatifs masculins.
Par contre, en ce qui concerne cet interdit, tout préservatif féminin est autorisé car, par le fait que la semence atteint le corps de la femme, l’homme n’est plus concerné et on ne transgresse donc aucun interdit.
Et la femme, qui ne peut pas tomber enceinte parce qu’elle prend des préservatifs féminins, n’est pas concernée elle non plus par l’interdit de semence en vain.
- Il existe un deuxième interdit :
Il y a une mitsva d’amener des enfants au monde, une mitsva déoraïta, une mitsva marquée noire sur blanc dans la Torah (il s’agit de la première mitsva donnée à l’homme), « Pérou ou-révou », c’est-à-dire d’amener au moins un garçon et une fille au monde.
Une fois qu’on a un garçon et une fille, il y a une deuxième mitsva qui est cette fois dérabbanan, qui est de peupler la terre, comme il est écrit « lo tohou béraa lachevéte yétsara », D.ieu n’a pas créé le monde pour qu’il reste à l’état de chaos, mais il veut que l’humanité se multiplie pour que toute la terre soit habitée.
Dans les cas de grande nécessité, une femme pourra prendre des préservatifs féminins pour ne pas tomber enceinte.
Si le couple n’a pas encore eu un garçon et une fille, on pourra autoriser beaucoup plus difficilement, mais s’il a déjà un garçon et une fille, on pourra autoriser plus facilement mais cela reste néanmoins interdit s’il n’y a pas une grande nécessité ; chaque cas devra faire l’objet d’une question à une autorité rabbinique compétente.
Dans ton cas où ta femme risque de perdre ses reins en tombant enceinte, il est clair que c’est un cas de grande nécessité donc même si vous n’avez pas un garçon et une fille, tant que les médecins disent qu’elle ne peut pas tomber enceinte, qu’elle prenne des préservatifs féminins.
Au revoir,
Rav Ron Chaya
Par contre, en ce qui concerne cet interdit, tout préservatif féminin est autorisé car, par le fait que la semence atteint le corps de la femme, l’homme n’est plus concerné et on ne transgresse donc aucun interdit.
Et la femme, qui ne peut pas tomber enceinte parce qu’elle prend des préservatifs féminins, n’est pas concernée elle non plus par l’interdit de semence en vain.
Il y a une mitsva d’amener des enfants au monde, une mitsva déoraïta, une mitsva marquée noire sur blanc dans la Torah (il s’agit de la première mitsva donnée à l’homme), « Pérou ou-révou », c’est-à-dire d’amener au moins un garçon et une fille au monde.
Une fois qu’on a un garçon et une fille, il y a une deuxième mitsva qui est cette fois dérabbanan, qui est de peupler la terre, comme il est écrit « lo tohou béraa lachevéte yétsara », D.ieu n’a pas créé le monde pour qu’il reste à l’état de chaos, mais il veut que l’humanité se multiplie pour que toute la terre soit habitée.
Si le couple n’a pas encore eu un garçon et une fille, on pourra autoriser beaucoup plus difficilement, mais s’il a déjà un garçon et une fille, on pourra autoriser plus facilement mais cela reste néanmoins interdit s’il n’y a pas une grande nécessité ; chaque cas devra faire l’objet d’une question à une autorité rabbinique compétente.
Rav Ron Chaya
Référence Leava : 9369
Date de création : 2010-05-17 12:05:24