Les médicaments sont-ils tous autorisés pendant l’année ?

 

Bonjour Rav,

Mon mari et moi sommes en pleine téchouva.
De ce fait, beaucoup de questions surgissent, en particulier sur les médicaments ; je n’ai pas réussi à trouver de liste de produits autorisés, en dehors de la liste de Pessah’.
Cela signifie-t-il que le reste de l’année tous les médicaments sont autorisés ?

J’ai trouvé un site sur Internet – le Mediel – qui recense des médicaments, mais certains basiques tel que le paracétamol ne sont même pas évoqués.

  • Je voudrais prendre un médicament qui m’aide à perdre du poids (je viens d’accoucher), mais je n’ose pas de peur qu’il ne soit pas cachère.
  • Je sais que cela parait futile, mais avec la tsniout et la tête couverte, j’ai besoin de sentir que je plait à mon mari, et mes kilos de la grossesse me font vraiment douter.

Merci d’avance de votre réponse.
Chana Tova à vous et à tous vos proches.

 

Réponse du Rav Ron Chaya :

Chalom,

Je ne pourrai pas te répondre précisément à propos d’un médicament particulier, pour cela il faudrait que tu contactes un rabbin qui s’occupe de cacherout.

Je t’évoque ici simplement le principe :

  • Si quelqu’un souffre d’une maladie qui met sa vie en danger et qu’un aliment non cachère peut le sauver, il n’y aucun doute qu’il y a une mitsva de manger non cacher pour sauver sa vie.
  • Si la personne est alitée mais qu’il n’y a pas de danger pour sa vie, elle ne pourra pas ingérer d’aliment non cacher pour guérir.

Que se passe-t-il si le produit médicamenteux n’est pas mangeable (par exemple s’il est mélangé avec des produits très amers ou qu’il a subi des transformations chimiques qui le rendent impropre à la consommation…) ?

On distinguera deux catégories :

  1. Si le produit non-cachère n’est pas mangeable par la majorité des êtres humains mais qu’un chien affamé (qui n’a pas mangé depuis 3 jours) en mangerait :Il y a un interdit déRabannan de le manger.
    • Si une personne est malade et est alitée, bien qu’il n’y ait pas de danger pour sa vie, elle pourra transgresser un interdit déRabannan et prendre ce médicament.
    • Si par contre elle a une douleur ou, comme dans votre cas, un désir de perdre du poids, ou encore une envie d’avoir plus de tonus, elle ne pourra pas prendre un tel médicament car en fin de compte il est interdit.
      On ne l’autorisera que si la personne est vraiment alitée à cause de sa maladie.
  2. Pour un produit non-cachère, non mangeable même par un chien affamé (qui n’a pas mangé depuis 3 jours), il faudrait vérifier pour quel motif on a mélangé au médicament le produit non cachère.
    • Si c’est le produit non-cachère qui a les propriétés médicamenteuses, on ne pourra pas autoriser ce médicament, si ce n’est pour la personne qui est alitée.
    • Mais si le produit non cacher est là juste pour lier, donner de la texture ou autre, dans ce cas il sera permis de le prendre, même par une personne non alitée mais qui a juste une douleur ou un désir de perdre du poids, de prendre du tonus, ou autre motif de ce type.

Dans la pratique, je ne sais dans quelle mesure on peut vérifier cela, peut être faudrait-il en parler à un pharmacien ou à un rabbin spécialiste en ingénierie médicamenteuse.

Au revoir,
Rav Ron Chaya

Agav 

 

Référence : 7088
Date question sur Leava : 2009-10-15 11:10:30