Lachon Hara

Etude du Jour - Numéro 36

Qu’Hachem apporte la guérison à tous les malades d’Israël et protège tout son peuple de cette épidémie et envoie le Machiah

Il se tenait devant la porte du bonheur et n’est pas entré

Une fois, à Pourim, l’un des étudiants de la Yéchiva de Radin s’enivra et alors
qu’il était saoul, il entra chez le ‘Hafets ‘Haïm et lui demanda de lui promettre
qu’il serait auprès de lui dans le Gan Eden…

Le Rav lui répondit : « Qu’est-ce que tu veux dire ? Qui sait si j’irai au Gan Eden
?! »

Mais le jeune homme refusa d’abandonner. Il s’entêta et réitéra sa requête
d’obtenir la promesse du Rav qu’il serait à côté de lui au Gan Eden. Il insista
pendant une ou deux heures, sans renoncer et n’acceptant pas de bouger
jusqu’à ce qu’il obtienne satisfaction.

Entre temps, l’heure du repas de Pourim approchait et les personnes qui se
trouvaient dans la pièce demandèrent au ‘Hafets ‘Haïm de promettre puisqu’il
n’y avait rien d’autre à faire. Mais le Rav campait sur sa position : « Comment
saurai-je que j’irai au Gan Eden ? Comment alors pourrais-je lui promettre qu’il
sera avec moi ?! »…

Cependant, le temps pressait et le moment du repas était venu ; le Rav
s’adressa alors au jeune homme et lui dit :

« J’ignore si j’aurai droit au Gan Eden ou pas, mais il y a une chose dont je
pense que grâce à elle j’irai au Gan Eden : depuis que j’ai l’âge de raison je n’ai
jamais proféré ni écouté de Lachone Hara. Si tu me promets qu’à partir
d’aujourd’hui tu en feras autant, je pourrai te dire que tu seras auprès de moi
au Gan Eden ».

Le garçon, malgré son ivresse, n’accepta pas la condition car il comprenait qu’il
ne pourrait pas la respecter…

J’ai rapporté cette anecdote un Pourim où je me trouvais à Lakewood, à la
table du Roch Yéchiva Rabbi Chnéor Kotler qui confirma avoir entendu cette
histoire de la bouche de son père Rabbi Aharon Kotler, mais il rajouta un point
: il raconta que lorsque le ‘Hafets ‘Haïm entendit le refus du jeune homme, il
détourna ses yeux de lui et demanda qu’on éloigne le garçon. Il déclara : « Un
homme se tient devant la porte du bonheur et il n’entre pas ?! Eloignez-le d’ici
! »…

Le ‘Hafets ‘Haïm pensait que si le jeune homme avait accepté la condition, il
aurait mérité une aide divine qui lui aurait permis d’accéder à ce niveau.

Et Rabbi Chalom Chwadron de conclure : « Je sais qui était ce garçon. Il est
devenu un grand homme, mais il n’est pas devenu le ‘Hafets ‘Haïm » …


Chéal Avikha Véyaguèdkha

La propreté de la bouche

Le Gaon, Rabbi ’Haïm Its’hak ’Haïkin, un élève du ‘Hafets ‘Haïm, raconte que
son maître parlait essentiellement de Torah et il ajoutait que, pour que l’étude
de la Torah soit ce qu’elle doit être, il est impératif de veiller à ce que la bouche
reste toujours exempte de propos interdits, car si, à D.ieu ne plaise, cette
bouche prononce, par exemple, du Lachone Hara, cela ressemble à une femme
qui a préparé pour Chabbath un Tchoulent délicieux, utilisant les meilleurs
produits ; tant qu’elle ne nettoie pas la marmite dans laquelle elle va le faire
cuire, des saletés qui y sont restées depuis la semaine précédente, ce mets
délicieux sera souillé.

A une autre occasion, Rav ’Haïkin déclara : « Lorsque nous étudions avec le
‘Hafets ‘Haïm, non seulement nous ne disions pas de Lachone Hara, mais nous
n’en pensions pas non plus … »

Notre maître avait demandé à son épouse de ne laver le sol de la grande pièce
où l’on recevait le public que très rarement. Il lui avait expliqué ainsi la raison
de cette requête : « Les visiteurs arrivent avec des bottes sales et pourraient
être gênés de voir qu’ils souillent le sol propre ».

Afin de ne pas contrarier son mari, la Rabbanite prit l’habitude de nettoyer son
sol le matin, dès que le Rav sortait de la maison.

Jusqu’à son retour, tant de personnes étaient venues que le sol était déjà à
nouveau sale.

Mais une fois, le ‘Hafets ‘Haïm rentra un peu plus tôt et trouva sa femme en
train de laver par terre. Il déclara alors : « Si seulement nous nous inquiétions
de surveiller notre langue autant que nous nous inquiétons de nettoyer notre
maison ! »

Pour L’élévation de l’âme de Hanna Lina Bat Lola Laure za’l