Lachon Hara

Etude du Jour - Numéro 28

Qu’Hachem apporte la guérison à tous les malades d’Israël et protège tout son peuple de cette épidémie et envoie le Machiah

Corriger son langage

Il est dit dans le traité Brakhot (16,1) : « Pourquoi a-t-on juxtaposé les
tentes aux rivières ? Parce qu’il est écrit (Bamidbar 24,6) « comme des
rivières ils ont détourné leur cours … comme des tentes que D.ieu a plantées ». C’est pour t’enseigner que tout comme les rivières font passer l’homme de l’état d’impureté à celui de pureté, de même, les tentes font passer 
l’homme du statut de coupable à celui d’innocent »Ce qui fait le plus fauter l’homme, c’est sa langue acérée. En un court instant, il est capable avec ses lèvres de commettre un grand nombre de fautes lourdes et nombreuses, en proférant du Lachone Hara, de la Rékhilout ou des mensonges, car la langue va à toute vitesse. Comment alors, ensuite, corriger ce qui aura été altéré ? Comment se repentir de manière à rééquilibrer la balance de ses mérites ? S’il s’investit dans la Torah et multiplie les paroles de Torah, en contrepartie des propos interdits qu’il a tenus, il pourra faire pencher la balance du côté des mérites, car l’étude de la Torah a la capacité de faire passer l’homme du statut de coupable à celui d’innocent. C’est ainsi qu’il en va pour les propos interdits : l’homme doit abréger autant que possible ce qu’il dit de façon à ne pas en arriver à enfreindre des interdictions liées au langage. Ceci est valable pour un individu isolé, à plus forte raison pour un groupe de personnes qui, réunies en une assemblée conviviale, se mettent à proférer de vaines paroles ; Il est clair qu’il leur sera impossible d’éviter les propos interdits (sauf s’ils s’imposent à l’avance de ne pas critiquer leur prochain et de s’en tenir à des considérations générales sur le monde, les guerres ou autres). Celui qui souhaite se protéger s’écartera de telles réunions, qui ne sont pas bien éloignées des assemblées d’ignorants. En effet, ce type de situation constitue l’une des grandes causes de la prolifération de la médisance publique, dont la fréquence fait oublier la gravité et ce, du fait de ce genre de rassemblements.

Likoutei Amarim, Ch. 13

Comment notre maître surveillait son langage

Le nom de notre maître le ‘Hafets ‘Haïm restera pour la postérité,
associé à l’explication des lois de la médisance ainsi qu’au grand éveil
des consciences que provoqua son ouvrage sur la faute de Lachone
Hara.

Grâce à cela, il eut le mérite que se réalise à son sujet le verset « qui est
l’homme qui désire la vie, qui aime les jours pour voir le bien », car,
nous le savons, il bénéficia d’une très grande longévité.

Cela fait près de soixante ans que j’ai le privilège de diffuser la Torah
dans la sainte ville de Jérusalem et parmi ceux qui assistaient à mes
cours, se trouvaient deux vieillards qui avaient été en leur temps des
élèves assidus et bien connus du ‘Hafets ‘Haïm : Rabbi Chlomo Blokh et
Rabbi Yéhochoua Warshwayer.

Rabbi Yéhochoua, qui vécut de nombreuses années dans la proximité de
notre maître, me raconta entre autres, combien il était extraordinaire
de pouvoir vérifier la sainteté et la retenue de son langage par le fait
que tout ce qui sortait de sa bouche se réalisait et ne tombait jamais à
terre, ainsi qu’il est enseigné « tu décrèteras en parlant et la chose se
réalisera pour toi »
(Iyov 22,28).

Et également, ce qui est indiqué dans le passage concernant les vœux, «il ne profanera pas sa parole, tout ce qui sortira de sa bouche, il le fera »
(Bamidbar, Parachat Matot, 30,3), où, au-delà de la compréhension
littérale du verset, se trouve en allusion le fait que l’homme qui ne
profane pas sa parole mérite que tout ce qui sort de sa bouche se
réalise.

Drachot Chévet Halévy

Pour L’élévation de l’âme de Hanna Lina Bat Lola Laure za’l