Lachon Hara

Etude du Jour - Numéro 25

Qu’Hachem apporte la guérison à tous les malades d’Israël et protège tout son peuple de cette épidémie et envoie le Machiah

Conseil pour se préserver des accusations

Celui qui veille à ne pas tenir pour vrai du Lachone Hara, en plus de respecter le commandement de la Torah : « Tu ne répandras pas de faux bruits », ainsi qu’il est indiqué dans la Guémara de Pessa’him (118, 1), mérite que D.ieu agisse envers lui mesure pour mesure et n’accepte pas non plus les accusations portées à son encontre. Par exemple, dans Amos (7, 10-11) : lorsqu’Amatsia le prêtre (de Baal) se rendit à Beth El devant Yérovam fils de Yoach, le roi, et dit : « Amos complote contre toi… car voici ce qu’il a dit : Yérovam mourra par l’épée et Israël sera exilé de sa terre». Yérovam lui répondit alors : « Ce Tsadik n’a pas parlé ainsi ; et s’il a dit cela, ce n’est pas de lui-même qu’il a tenu ces propos mais sur l’ordre de D.ieu ». Alors Le Saint-béni soit-il dit : « La génération est idolâtre, mais parce qu’il n’a pas accepté des propos médisants, Je lui livrerai les villes que Yéhochoua Bin Noun n’a pas conquises ». C’est ce que nous lisons dans le verset (Mélakhim II, 14, 25) : « Il plaça les frontières d’Israël depuis Lévo ‘Hamat… » De cet exemple, tout homme comprendra qu’il doit faire attention à ne pas accepter de Lachone Hara, puisque le Midrach termine en disant que D.ieu agit ainsi envers tous les juifs, partout où ils sont installés.

La raison en est qu’Hachem, qui est la source du bien et de la bonté, souhaite faire du bien à Ses créatures dans tous les domaines. Mais Il a institué depuis le début de la création, qu’un ange préposé à la défense soit créé lorsque nous faisons une Mitsva et un ange accusateur lorsque nous commettons une faute. Cependant, D.ieu veut énormément que nous ne soyons pas accusés, car lorsque c’est le cas, Il se voit en quelque sorte « obligé » d’accepter l’accusation. C’est pourquoi Yérovam, qui refusa d’accepter le Lachone Hara d’Amatsia, mérita que D.ieu agisse envers lui mesure pour mesure et n’accepte pas non plus d’accusation à son sujet, et il en va de même pour tout homme.

Sachant cela, nous pouvons également comprendre ce qu’enseigne le Midrach : D.ieu déclare : « De tous les malheurs qui vous frappent, Je peux vous sauver » c’est-à-dire que si vous êtes attentifs de votre vivant à ne pas dire de Lachone Hara et à ne pas le tenir pour vrai, Hachem trouvera là un prétexte pour fermer la bouche aux anges accusateurs et ne pas croire à leurs paroles. « Cache-toi du Lachone Hara et tu ne seras pas perdant, ainsi que D.ieu l’indique à Iyov : « De six malheurs Il te sauvera », puis, « de la calomnie cinglante dissimule-toi ».

Les paroles de Lachone Hara sont répugnantes

Je pense que quiconque a connu le ‘Hafets ‘Haïm sait à quel point toute parole de Lachone Hara était pour lui répugnante jusqu’à la nausée. Mais qu’y a-t-il là de si nouveau ? Quiconque réfléchit à cette laide action, éprouve, envers un homme qui s’empare de son prochain avec sa bouche, le piétine, le réduit en bouillie en le mâchant, lui extrait tout son sang ; une sensation de nausée comparable à celle qui l’emplirait s’il avait mangé du rat ! Et il me semble même que manger du rat est finalement beaucoup plus civilisé que s’adonner à la médisance ou se faire valoir en rabaissant son prochain ! Nous avons déjà rappelé à plusieurs reprises (cf. ’Hol Hamoèd, 1, page 31 entre autres) l’expression de nos Sages dans Avot (3, 2) : « s’il n’y avait aucune loi, les hommes s’avaleraient vivant». Nos Sages ne parlent pas de tuer, mais d’avaler son prochain alors que celui-ci est encore en vie, exactement comme une bête sauvage qui déchire, piétine et dévore alors que sa proie bouge et crie de toutes les forces qui lui restent. Et plus la  victime hurle sa souffrance, plus la colère du bourreau croît et il déchire avec encore plus de vigueur. C’est la nature et la définition du prédateur et c’est aussi celle de l’homme perverti, qui désire et souhaite avaler son prochain justement lorsqu’il est en vie. Rabbi Yérou’ham conclut en disant que celui qui pense et réfléchit comprendra qu’il s’agit là du portrait véritable de l’homme médisant et de celui qui profite du blâme de son prochain. Est-ce que manger du rat n’est pas, à tout prendre, un comportement plus raffiné que l’attitude perverse d’un tel homme ?!

Daat Torah

Pour L’élévation de l’âme de Hanna Lina Bat Lola Laure za’l