Lachon Hara

Etude du Jour - Numéro 24

Qu’Hachem apporte la guérison à tous les malades d’Israël et protège tout son peuple de cette épidémie et envoie le Machiah

Penser du Lachone Hara

Après l’enterrement du ‘Hafets ‘Haïm, plusieurs des grands Rabbanim qui y
avait assisté se rassemblèrent dans la maison de ce Sage pour consoler son fils, le Gaon Rabbi Leib. Lorsque Rav Touvia Rothberg sortit de la maison, il raconta à son fils, Reb Zalman que le Gaon, auteur de l’ouvrage « Afiké Yam », présent parmi ce groupe de Rabbanim, avait déclaré qu’une fois, il avait demandé au ‘Hafets ‘Haïm si on avait le droit de penser du Lachone Hara sur son prochain (si, en l’occurrence, on considérait également que penser équivaut à parler).

En entendant cela, notre maître tapa du pied par terre et s’écria : «Devons-nous être stupides ? Bien sûr que l’on peut penser du Lachone Hara ! »

Mais il convient à ce sujet de citer les propos du Gaon Rabbi Chmouel Hominer dans son livre « Ikaré Dinim », qui rapporte au nom de l’Admour Hazaken (Igrot Kodech 22), qu’en ce qui concerne la pensée calomnieuse, il faut se référer aux versets du prophète Zékharya (ch. 7) : « Ne pensez pas dans votre cœur du mal de vos frères » et « un homme ne pensera pas dans son cœur au mal sur son frère » (ch.8)..

 Selon le Rav Avraham Zaks dans « Dévarim A’hadim »

Conseils pour éviter le Lachone Hara

On sera très attentif à travailler la patience, à être satisfait de ce qui nous
arrive. Même si on nous fait honte, en notre présence, il ne faut pas répondre du tout mais garder conscience que tout vient de D.ieu et nous arrive à cause de nos fautes, c’est-à-dire que ce sont nos fautes qui nous humilient. Celui qui se comporte ainsi aura plus de facilité à conquérir la qualité de retenue dans le langage. En effet, sans la vertu de patience, nous luttons sans cesse contre notre penchant qui nous pousse à raconter à d’autres ce qui nous est arrivé avec telle ou telle personne. Nous devons en permanence veiller à la façon dont nous allons raconter les événements. Parfois, nous sortons vainqueurs dans ce combat, mais d’autres fois, c’est le mauvais penchant qui gagne. On s’habituera à juger son prochain avec bienveillance.

Qu’est-ce que « juger avec bienveillance » ? S’il nous faut prendre position au sujet d’une chose que nous avons vue faire ou entendue dire, c’est estimer que la personne qui a agi ou parlé était dans son bon droit ou encore, a agi ou parlé involontairement ou par ignorance de la gravité de la faute commise. Et même s’il s’avère qu’aucun raisonnement n’explique l’acte en question, on pensera que le narrateur de l’histoire a omis ou ajouté un petit détail, ce qui transforme les faits en une chose blâmable. D’ailleurs, chacun peut personnellement constater que souvent, bien que le Lachone Hara ou la Rékhilout proférés ne constituent pas véritablement un mensonge, ils s’éloignent cependant de la vérité, parfois même énormément : il arrive par exemple que l’on rapporte des faits en omettant le début de l’événement, ce qui est susceptible de transformer radicalement l’histoire racontée. Parfois encore, le ton de voix employé change la signification de ce qui est dit. Souvent également, les gens parlent sans en avoir eu l’intention et le regrettent ensuite, ou bien, ils sont en colère à cause de quelque chose et en viennent, dans leur détresse, à évoquer d’autres faits. Or, on ne juge pas un homme dans sa souffrance. Celui qui a la volonté de juger son prochain positivement ne verra pas se fermer devant lui les voies de la bienveillance ; en outre, plus un homme s’habitue à réagir ainsi, plus il s’éloigne des fautes de Lachone Hara et de Rékhilout.

 Chaar Hatvouvna

Pour L’élévation de l’âme de Hanna Lina Bat Lola Laure za’l