Lachon Hara

Etude du Jour - Numéro 20

Qu’Hachem apporte la guérison à tous les malades d’Israël et protège tout son peuple de cette épidémie et envoie le Machiah

La force de la parole

Le Gaon de Vilna écrit, dans sa lettre « Alim Litroufa », que pour toute
parole futile (des paroles vides de contenu), l’homme sera condamné
à être balancé d’un bout du monde à l’autre et que pour avoir proféré
du Lachone Hara, il doit descendre très profondément en enfer et qu’il
est impossible d’évaluer la somme de souffrances et de douleur qu’il
souffrira pour une seule mauvaise parole.

Les anges tourmenteurs accompagnent tout homme et aucune de ses
paroles n’est perdue, même si elle n’a pas été portée par écrit. C’est
ce que signifie le verset de Kohélèt (10,20) : « Car l’oiseau du ciel
portera la voix et l’être ailé racontera la parole »
. C’est la raison pour
laquelle D.ieu nous a ordonné « tu en parleras lorsque tu seras assis
dans ta maison », car, outre le commandement d’étudier la Torah que
nous réalisons alors, nous évitons pendant ce temps les fautes de
Lachone Hara et de Rékhilout, si fréquentes autrement. Plus encore,
nous trouvons dans le Midrach « Cho’her Tov » (Chapitre 52) en ce qui
concerne la nature de la Torah que D.ieu nous a donnée, qu’outre tous
les bienfaits qui nous sont réservés grâce à elle, son étude permet à
l’homme de ne pas se livrer au Lachone Hara.

 Torat Habayit

Réaction de notre maître à du Lachone Hara qu’il entendit de son accompagnateur

Le très vieux et très sage Rabbi Moché Boym, qui décéda à plus de cent
ans, était l’un des derniers survivants de la famille Kotsp-Peshis’ha et
dirigea la communauté de Peshis’ha en Pologne. Il eut le mérite de
recevoir chez lui le ‘Hafets ‘Haïm durant une courte période après son
mariage, à l’époque où notre maître se chargeait lui-même de parcourir le
pays afin de diffuser les ouvrages qu’il avait rédigés, parmi nos frères juifs,
partout où ils étaient installés.

Rabbi Moché racontait : Le ‘Hafets ‘Haïm frappait aux portes des gens et
proposait ses ouvrages à la vente. Comme il ne connaissait pas la ville et
ses rues, il demanda à l’un des notables de la communauté de bien vouloir
mettre à sa disposition, moyennant salaire, un jeune homme, familier des
environs et qui savait où habitaient les gens pratiquants de l’endroit. Ainsi
fut fait et le Rav, accompagné du jeune homme, commencèrent leur
tournée.

Arrivé devant la demeure de l’un des hommes fortunés de la
communauté, le garçon secoua la tête en disant : « Ici vit un homme très
riche, mais ne vous adressez pas à lui car il est très avare et ne vous
donnera rien »
.

A peine eut-il prononcé ces mots, que le Rav se figea sur place, sortit de sa
poche la somme qu’il avait préparée pour payer la journée de son
accompagnateur, la lui fourra dans la main et le renvoya. Il refusa de
continuer de marcher avec lui, ne fût-ce qu’un instant, pas même en lui
posant des conditions et des limites !

Entendu du Gaon Rav Yossef Horowitz

Pour L’élévation de l’âme de Hanna Lina Bat Lola Laure za’l