L'homme et son prochain

Etude du Jour - Numéro 60

Qu’Hachem apporte la guérison à tous les malades d’Israël et protège tout son peuple de cette épidémie et envoie le Machiah

Adapter son langage

Il est permis de mentir pour faire régner la paix, selon quelques règles qui seront vues plus tard.
Nos Sages déclarent même : « Quiconque recherche la paix continuellement verra ses prières agréés.

Le monde ne subsiste que par le mérite de ceux qui gardent le silence lors d’une dispute »

La petite histoire …

Il y a environ une centaine d’années, dans une petite cour commune de Jérusalem, une femme avait pris deux cordes épaisses et les avait attachées de part et d’autre de la cour, pour y étendre son linge. En ces temps, on consacrait chaque semaine un jour entier au lavage du linge. Cette tâche exigeait un effort considérable pour les maîtresses de maison, qui devaient frotter pendant de longues heures le linge sale de toute la semaine, avant de l’attacher solidement à des cordes pour qu’il sèche. 

C’est effectivement ce que fit la maîtresse de maison de notre histoire. A la fin de sa journée de labeur, tout le linge de la semaine était attaché aux cordes et attendait de sécher. 

Soudain, l’une des voisines passa par là. Les cordes suspendues dans la cour n’étaient pas à son goût, et elle déclara que le linge la gênait dans son passage. Emportée par la colère, elle empoigna une lourde paire de ciseaux et coupa d’un coup sec les deux cordes. Le linge encore trempé tomba à même le sol, il s’imbiba de boue et se couvrit de poussière, au point de devenir encore plus sale qu’il ne l’avait été auparavant.

Lorsque la première femme vit ce qui était arrivé, elle fut emportée par une grande colère et s’apprêta à aller protester contre le tort qui lui avait été infligé. Mais avant qu’elle n’ouvre la bouche, elle se reprit, réfléchit à deux fois et décida de contenir sa colère. Pour ne pas déclencher une dispute, elle refoula sa peine et accepta son mal comme un decret du Ciel.

Sans mot dire, elle ramassa son linge, partit le laver à nouveau et alla le suspendre chez une amie, dans un quartier tout proche.

Le soir venu, son mari revint du Beth HaMikdash. Au début, elle voulut lui raconter ses déboires de la journée et pour le mal qu’elle avait dû se donner  par la faute de sa voisine colérique. Mais à nouveau, elle résista à l’envie qui lui brûlait les lèvres, et elle ne lui en souffla not.

Soudain, on frappa brusquement à la porte. Bouleversée, l’irascible voisine se tenait sur le palier de leur maison et déclara entre deux sanglots : « Voilà, j’ai reçu la punition pour le mal que je t’ai fait ! Mon enfant a été soudainement pris d’une violente fièvre que je ne parviens pas à faire baisser. Je t’en supplie, pardonne moi !

La pieuse femme la réconforta et accepta de lui pardonner de plein coeur. Elle lui souhaita même une prompte guérison pour son petit enfant.

Or, à cette époque, cette même femme n’avait toujours pas eu d’enfant, bien qu’elle fût mariée depuis plusieurs années déjà. L’année suivante, elle mit au monde un garçon doué d’une intelligence hors du commun et de formidables qualités de coeur. Il devint avec le temps le maitre de notre generation, Rav Yossef Chalom Eliachiv zatsal. 

Pour L’élévation de l’âme de Hanna Lina Bat Lola Laure za’l