Kavod A Rav,
Je vous écris, car j ai du mal à comprendre un commentaire de notre maître Rachi sur ce texte de la Torah, Vayikra 25,38 :
« Je suis Hachem , votre Eloquim, qui vous a fait sortir du pays d’Egypte pour vous donnez le pays de Kenaan, pour être pour vous comme Eloquim »
Voici comment Rachi commente :
« Pour être pour vous comme Eloquim.
Pour quiconque habite en Erets Yisrael je suis pour lui comme Eloquim, et quiconque en sort est comme s’il adorait les idoles »
Qu est-ce que cela signifie ?
Que les Juifs qui habitent en Diaspora sont comme des idolâtres ?
Que ceux qui sont déjà venu en Erets Yisrael et en sont repartis sont des adorateurs d’étoiles ?
J’ai du mal à comprendre la sévérité de ce texte.
Peut-être s’adresse t il seulement aux Juifs qui ont pu monter en Israël mais qui ne l ont pas fait ?
Car Rachi lui-même ne peut pas dire de lui-même qu’il est un Idolâtre.
Merci pour vos eclaircissements.
Eliyahu
Réponse du Rav Ron Chaya :
Cher Eliyahu,
Sur la terre d’Israël, nous sommes branchés directement avec l’Éternel, ce qui n’est pas le cas à l’étranger où la terre est considérée comme impure et où on est aussi branché avec le côté négatif.
Cela signifie que lorsqu’on fait une mitsva à l’étranger, une partie de la mitsva va au bien, et une partie au côté négatif.
On pourrait en quelque sorte qualifier cela d’idolâtrie en ce sens que nous servons le côté du mal, en lui amenant un flux d’énergie par le biais de la mitsva.
La mitsva d’habiter la terre d’Israël n’est pas une mitsva de la Torah (du moins d’après Maimonide), néanmoins c’est une mitsva importante dérabanan.
Beaucoup de grands rabbins n’ont pas pu habiter la terre d’Israël, mais la réalité reste la même :
Lorsqu’on est à l’étranger, une grande partie de nos mitsvot partent au côté négatif et à ce titre nous ressemblons à des idolâtres.
Il est clair que personne ne sera jugé au olam haba pour avoir réellement pratiqué l’idolâtrie, mais pour avoir « rendu service » au mal, ça oui.
C’est en cela qu’il y a une grande mitsva d’habiter la terre d’Israël.
Sache d’autres parts que de grands commentateurs tels que Rachi et Ramban prétendent qu’à l’étranger nous devons faire les mitsvot pour ne pas oublier comment les faire quand nous reviendrons en terre d’Israël, seul lieu où les mitsvot ont tout leur sens.
Au revoir,
Rav Ron Chaya
On pourrait en quelque sorte qualifier cela d’idolâtrie en ce sens que nous servons le côté du mal, en lui amenant un flux d’énergie par le biais de la mitsva.
Il est clair que personne ne sera jugé au olam haba pour avoir réellement pratiqué l’idolâtrie, mais pour avoir « rendu service » au mal, ça oui.
C’est en cela qu’il y a une grande mitsva d’habiter la terre d’Israël.
Rav Ron Chaya
Référence Leava : 389
Date de création : 2006-05-28 07:05:02