Chalom Rav…
Ma fille a posé la question suivante :
Le suicide n’est-il pas une forme de mort donnée par D.ieu ?
J’ai bien essayé de lui répondre ou du moins de trouver moi-même des éléments de réponse dans vos cours et réponses précédentes, c’est de vous et vous seul pour elle qu’elle veut cette réponse.
Je lui ai dit plusieurs fois que vous étiez sûrement débordé par vos tâches familiales, personnelles et spirituelles mais elle est toujours aussi impatiente de vous lire et s’ y attend fermement…
Cela semble très important pour elle.
Elle a 15 ans et s’est attachée à vous ce qui me soulage car il m’est très difficile de savoir où elle en est exactement dans sa vie spirituelle…
Pourriez-vous essayer de lui répondre rapidement car elle m’en parle presque tous les jours depuis qu’elle vous a posté cette question…
Merci infiniment !
Réponse du Rav Ron Chaya :
Chalom,
Il faut bien que tu comprennes une chose :
- Il est vrai que D. est un, c’est-à-dire qu’Il englobe tout dans sa volonté et que rien ne peut se faire dans ce monde sans qu’Il l’ait voulu, donc rien ne peut m’arriver sans qu’il y ait une décision divine qui l’ait précédé.
- Comme le dit la Guémara, une personne ne peut pas se taper le doigt avant qu’il y ait un édit qui paraisse dans le ciel annonçant :
- « Untel fils de Untel va se taper le doigt ».
- Néanmoins, D. a créé un être révolutionnaire qui est libre d’agir, à un point tel qu’il peut agir contrairement au désir de D. :
- L’homme.
- D. ordonne à l’homme de pratiquer 613 lois, c’est-à-dire que l’homme a le libre choix de les pratiquer ou pas, sinon D. ne lui ordonnerait rien du tout, il le ferait de façon automatique.
- Donc nous avons la capacité, du moins en ce qui concerne l’accomplissement des 613 lois de la Torah, de décider par nous-mêmes de la pratiquer ou pas et dans ce domaine, nous sommes totalement et absolument libres.
Je ne suis pas libre quand une personne vient et me frappe car cela ne dépend pas de moi mais de D.
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- Il est vrai que la personne qui vient me frapper a le libre arbitre de le faire ou pas, c’est elle qui en décidera, mais D. ne la laissera jamais me frapper s’Il n’a pas, au préalable, vu que je méritais d’être frappé, et D. va « utiliser » cette personne pour réaliser Son désir que je reçoive ce coup.
- Mais cette personne aura agi dans son libre arbitre, elle sera responsable d’avoir mal agi et devra en rendre compte devant D. Bien que D. l’ait « utilisée » pour arriver à Ses fins, elle est néanmoins responsable de cet acte car D. ne lui a pas dicté de le faire, au contraire.
- Pour plus de détails, consulte une partie des cours sur le roi David ainsi que le cours « Haïr Hitler ? »
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Par contre, si quelqu’un transgresse la Torah, par exemple s’il mange du porc, il ne peut pas dire que c’est D. qui a décidé cela car au contraire, D. lui a ordonné de ne pas manger de porc et cette personne, dans son libre arbitre, désobéit.
Idem au niveau du suicide.
La Torah interdit de tuer, que ce soit quelqu’un d’autre, ou nous-mêmes.
Si quelqu’un décide de se donner la mort, ce sera son propre choix. Il est vrai qu’il aura certainement des circonstances atténuantes car personne ne fait cela si ce n’est qu’il souffre énormément dans la vie – D. sera seul juge pour savoir à quel point il était responsable ou pas -, néanmoins il est clair qu’on ne peut pas dire que c’est D. qui lui a donné cette forme de mort car c’est la personne elle-même qui s’est donné la mort.
Par contre, lorsque D. veut donner la mort à quelqu’un, Il n’a pas besoin que ce dernier se suicide, D. lui ôte tout simplement la vie.
N’hésite pas à me réécrire si une chose n’est pas claire.
Au revoir,
Rav Ron Chaya
Référence Leava : 7724
Date de création : 2009-12-22 14:12:51