Bonjour,
J’ai suivi avec attention les cours du Rav Ron Chaya et je voudrais poser une question.
Je suis intéressé par la kabbala, et je suis tombé sur ce site.
Ma première question est :
Est-ce en accord avec la halakha et la Torah ?
Car je suis surpris de voir que il y a de très grands rabbins qui sont cités sur ce site…
Ma deuxième question est concernant les amulettes :
N’est il pas vrai que dans ce monde aucun objet parchemin ou autre n’a de pouvoir par lui même, et que c’est le contact direct avec D…qui donne ce que le destin doit advenir ?
Comment comprendre tout cela ?
Pourquoi alors qu’il y a les Téhilim, il y à des kémia ?
Est-ce un signe de décadence ou d’ouverture aux mystères ?
Merci de votre réponse.
Shalom
Réponse du Rav Ron Chaya :
Chalom Raphaël,
Les talismans ont été acceptés et reconnus dans le judaïsme, on en fait d’ailleurs mention dans le Talmud traité Chabbat pages 60 et 61.
Le Talmud affirme que si ce talisman a été fait par un spécialiste qui a déjà prouvé la valeur de ce talisman, alors on peut le porter à l’extérieur Chabbat.
Sinon, non.
Le talisman fonctionne par des conjurations de forces divines et il s’agit de ce qu’on appelle la « kabala maassit« , c’est-à-dire la kabbala pratique.
Plus une personne sera sainte, plus elle aura un pouvoir d’actionner ces forces divines.
Si elle le fait alors qu’elle n’est pas suffisamment sainte, cela peut être très grave pour elle.
Mon ‘havrouta avait reçu en héritage un talisman écrit par le Rav Yehouda Fetaya zatsal, un des plus grands kabbalistes du début du siècle dernier, qui était inséré dans une ceinture qu’une femme enceinte devait porter pour éviter de faire une fausse couche.
Avec le temps, le talisman a commencé à s’effacer.
Il l’a amené chez le Rav Kadouri, qui l’a regardé avec beaucoup d’intérêt et a dit :
«C’est très bon comme talisman mais je ne peux pas faire le même, je n’ai pas le pouvoir du Rav Fetaya, je pourrai juste repasser avec de l’encre sur les lettres qui commencent à s’effacer ».
Même un grand kabbaliste comme le Rav Kadouri avait des limites.
Aujourd’hui, je ne sais pas s’il y a des kabbalistes capables de faire des talismans de qualité.
Je ne connais pas ce Rav Azoulay, peut-être qu’il en fait partie, je l’ignore.
Mais le principe existe.
Cela correspondrait un peu à une prière que ferait un très grand saint.
De même, nous acceptons la logique qu’une personne malade, n’arrivant pas par ses prières à annuler le mauvais décret qui le touche, demande une berakha à un grand tsaddik qui, par sa prière, annule le décret.
Nous avons aussi des grands tsadikkim qui n’utiliseront pas la voie de la prière mais la voie de la conjuration des forces divines.
Bien sûr, cela est très dangereux car ces forces divines n’accepteront jamais de se faire conjurer si ce n’est par un homme extrêmement saint.
Et aujourd’hui personne n’a le droit de faire ces conjurations car notre niveau de sainteté est bien loin du minimum requis pour le faire.
Néanmoins il se peut qu’il y ait des talismans de moindre qualité qui aient une faculté de protection, par le fait qu’ils contiennent simplement des noms de D., bien que l’auteur ne soit pas un grand tsaddik.
Cela vaudra au moins comme la prière d’un homme saint, qui a aussi une certaine valeur.
Néanmoins, à mon humble avis, la plupart des talismans qu’il y a aujourd’hui ne valent pas grand-chose, et peut être même moins que cela…
Au revoir,
Rav Ron Chaya
Sinon, non.
Si elle le fait alors qu’elle n’est pas suffisamment sainte, cela peut être très grave pour elle.
Il l’a amené chez le Rav Kadouri, qui l’a regardé avec beaucoup d’intérêt et a dit :
«C’est très bon comme talisman mais je ne peux pas faire le même, je n’ai pas le pouvoir du Rav Fetaya, je pourrai juste repasser avec de l’encre sur les lettres qui commencent à s’effacer ».
Même un grand kabbaliste comme le Rav Kadouri avait des limites.
Je ne connais pas ce Rav Azoulay, peut-être qu’il en fait partie, je l’ignore.
De même, nous acceptons la logique qu’une personne malade, n’arrivant pas par ses prières à annuler le mauvais décret qui le touche, demande une berakha à un grand tsaddik qui, par sa prière, annule le décret.
Nous avons aussi des grands tsadikkim qui n’utiliseront pas la voie de la prière mais la voie de la conjuration des forces divines.
Et aujourd’hui personne n’a le droit de faire ces conjurations car notre niveau de sainteté est bien loin du minimum requis pour le faire.
Cela vaudra au moins comme la prière d’un homme saint, qui a aussi une certaine valeur.
Rav Ron Chaya
Référence : 3105
Date question sur Leava : 2008-06-19 07:06:19
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