Le rhume est-il considéré comme quelque chose en putréfaction ?

Shalom Rav,

  1. Le rhume est-il considéré comme quelque chose en putréfaction ?
    Peut-on prononcer des paroles de Torah face à ça ?
    Peut-on penser des paroles de Torah ?
    Si on a juste un mouchoir bien refermé, sans rhume visible, posé face à nous sur la table, peut-on étudier ?
  2. Qu’en est-il d’une poubelle, si elle est fermée, peut-on prononcer des paroles de Torah si elle est dans notre champ visuel ?Et si elle est ouverte mais qu’on ne voit pas l’intérieur (et qu’il y a des choses en putréfaction dedans) ?
    Et si on voit l’intérieur et qu’il y a des choses en putréfaction dedans ?

Désolé pour tous ces détails mais il me semble que c’est important d’avoir une réponse pour ne pas faire d’erreur.
Merci beaucoup à vous Rav !

 

Réponse du Rav Ron Chaya : 

Chalom,

Voici les réponses à vos questions :

  1. Il n’y a aucun problème à prononcer des paroles de Torah ou de sainteté face à des glaires nasales, néanmoins, si on les touche, on devra se laver les mains avant de prononcer des paroles de Torah.
  2. Tes questions sont légitimes et extrêmement importantes.
    Après tout, il s’agit d’interdits Déoraïta, et si on ne connaît pas la loi, on risque de les transgresser.

    Il faut faire la nuance entre le cas où la chose en putréfaction est dans notre domaine ou non :

    Nous appelons « notre domaine » la même pièce dans laquelle on se trouve ou à l’extérieur, s’il n’y a pas par exemple de murs ou de portes nous séparant de la chose en putréfaction.

    – Dans le cas où la chose en putréfaction ne se trouve pas dans le même domaine que nous, si nous ne la voyons pas, il est permis de prononcer des paroles de Torah, à condition que nous ne sentions pas sa mauvaise odeur.

    – Dans le cas où la chose en putréfaction se trouve dans le même domaine que celui où nous nous trouvons, nous n’aurons pas le droit de prononcer des paroles de Torah, dans les deux mètres de l’endroit où s’arrête la mauvaise odeur.

    C’est-à-dire :
    Même si l’on ne sent rien, si l’odeur est à proximité de moins de deux mètres de notre place, on ne pourra pas penser ou prononcer des paroles de Torah.
    Donc à plus de deux mètres de l’endroit où s’arrêtent les mauvaises odeurs, nous aurons le droit de prononcer des paroles de Torah.

    Tout ce que j’ai dit jusque-là ne concerne que les cas où l’on ne voit pas la chose en putréfaction.

    Car dans tous les cas où on la voit, peu importe si nous nous trouvons dans le même domaine ou non, proche ou pas, nous n’aurons pas le droit de prononcer des paroles de Torah.

    Autre notion importante :
    Si les parois de la poubelle font 96 centimètres de hauteur ou plus et que la largeur fait 38,4 centimètres ou plus, la poubelle est considérée comme un domaine en soi.
    Dès lors, on appliquera les lois la concernant comme expliqué auparavant, soit, si la chose est dans un domaine et nous nous trouvons dans un autre domaine.

Si une chose n’est pas claire, n’hésite pas à me réécrire.

Au revoir,
Rav Ron Chaya

 

Référence Leava : 78802
Date de création : 2017-11-13 15:03:08