Bonjour Rav Chaya,
Le judaïsme estime-t-il que les non-juifs feraient mieux de ne pas se convertir ?
Un goy qui respecterait les 7 lois noa’hides, accomplirait plus complètement son devoir aux yeux d’Hachem qu’un juif qui n’accomplirait pas une des 613 mitsvot.
De plus, on remercie Hachem dans la prière du matin pour nous avoir fait naître juif.
Or, le goy, lui, n’est pas né juif : comment pourra-t-il prononcer ces paroles dans la tefilah ?
De plus, faut-il qu’il prenne en considération le fait que Hachem n’a pas voulu qu’il naisse juif, et qu’il souhaite plutôt que sa place soit parmi les nations hors du peuple juif ?
D’un côté, un goy, qui n’a pas des parents juifs, mais un grand-parent paternel juif comme moi, qui a été élevé avec une constante admiration des préceptes juifs mais néanmoins pas de pratique véritable, est-ce son yetser hara qui lui fait dire de se contenter des 7 lois noahides et non d’accomplir les 613 Mitsvot, ou bien le yetser hara d’un goy et d’un juif diffère-t-il de sorte que le yetser hara d’un goy consiste à ne pas accomplir les 7 lois noahides pleinement, et celui d’un juif la même chose pour les 613 ?
Très respectueusement,
bravo pour l’initiative de Kadima qui me semble haute en couleurs !
Réponse du Rav Ron Chaya :
Bonjour,
Voici les réponses à tes questions :
- Ce n’est pas parce que Hachem a voulu qu’une personne naisse non-juive qu’elle est destinée à rester ainsi toute sa vie.
Si D. parle dans la Torah de convertis, cela signifie qu’Il considère qu’il existe des non-juifs qui peuvent se convertir.
Il est donc tout à fait possible que leurs conversions procèdent de la volonté d’Hachem Lui-même.
- D’après le judaïsme, est-ce qu’il est préférable qu’un non-juif reste non juif ou qu’il se convertisse ?
Tout dépend de la manière dont il se comportera une fois converti.
Si ce converti adoptera un comportement de bon juif il est clair que sa conversion est préférable car il aura une bien plus grande proximité avec Hachem ainsi qu’un olam haba beaucoup plus conséquent.
En revanche, s’il ne pratique pas la Torah une fois devenu juif, il vaut mieux qu’il reste non-juif.
En effet, les souffrances qu’il endurera du fait de ne pas pratiquer la torah en tant que juif devant vivre en tant que tel, seront incommensurablement plus grandes que celles qu’il aurait eues s’il était resté un bon non-juif.
- Une personne née d’une mère qui s’est convertie pendant sa grossesse ne fait pas la berakha le matin chélo assani goy ; il l’a saute et passe à la suivante.
- J’imagine que le yetser hara peut aussi vouloir empêcher un non juif de se convertir au judaïsme.
Au revoir,
Rav Ron Chaya
Si D. parle dans la Torah de convertis, cela signifie qu’Il considère qu’il existe des non-juifs qui peuvent se convertir.
Il est donc tout à fait possible que leurs conversions procèdent de la volonté d’Hachem Lui-même.
Tout dépend de la manière dont il se comportera une fois converti.
Si ce converti adoptera un comportement de bon juif il est clair que sa conversion est préférable car il aura une bien plus grande proximité avec Hachem ainsi qu’un olam haba beaucoup plus conséquent.
En revanche, s’il ne pratique pas la Torah une fois devenu juif, il vaut mieux qu’il reste non-juif.
En effet, les souffrances qu’il endurera du fait de ne pas pratiquer la torah en tant que juif devant vivre en tant que tel, seront incommensurablement plus grandes que celles qu’il aurait eues s’il était resté un bon non-juif.
Rav Ron Chaya
Référence Leava : 72095
Date de création : 2016-08-23 18:16:00