Kvod haRav Chalom,
Le Ari’Zal (que son mérite nous protège) au moment de recevoir le Rav Haim Vital za’l pour lui prouver que Lui même été un plus grand rav que ce dernier, lui dit :
Ne dépasse pas les limites du Chabbat tu t’y perdra!.
Que veut-il dire par la?
Respectueusement,
Nathaniel
Réponse du Rav Ron Chaya :
Chalom Nataniel,
Il est mentionné plusieurs fois dans les écrits de ‘Hazal (Talmud de Jérusalem, ‘Haguiga 2, 77 ; Ruth Rabba 6, 4 ; Kohelet Rabba 7 ; Yalkout Chimoni, Kohelet 974) que Rabbi Méïr apprenait la Torah chez son maître Elicha ben Abouya bien que celui-ci avait quitté la Torah.
Un jour de Chabbat, il suivait son maître qui était à cheval et lui parlait de Torah.
Rabbi Méïr a dit à son maître, lorsqu’il parlait des lois de pureté et d’impureté, que les ustensiles de verres et d’or qui se cassaient pouvaient être purifiés lorsqu’on les fondait puis qu’on les recréait.
De même, un talmid ‘hakham qui a mal tourné peut se repentir et réintégrer son statut de talmid ‘hakham.
A ce moment, Elicha ben Abouya lui dit :
« Méïr, ad kan te’houm Chabbat »,
« Méïr, ici s’arrête la distance qu’on a le droit de parcourir hors d’une ville pendant Chabbat ».
Cette expression signifie donc, du point de vue physique, qu’il ne peut pas dépasser les 2000 coudées hors de la ville pendant Chabbat ; cela signifie aussi de façon allégorique qu’il ne voulait plus parler de ce sujet avec Rabbi Méïr et qu’il lui signifiait de ne pas poursuive cette discussion plus longtemps.
Dès lors, chaque fois qu’on veut dire à quelqu’un de ne pas continuer à approfondir ou à développer certain sujet, on emploie l’expression susmentionnée.
C’est ce qu’a dit Rabbénou ha-Ari à son élève, Rabbi ‘Haïm Vittal :
« fais attention à ne pas poser des questions trop profondes
car tu te mettrais en danger et tu t’y perdrais ».
Au revoir,
Rav Ron Chaya
Référence Leava : 14817
Date de création : 2011-10-02 19:10:59