La Torah va-t-elle de paire avec le Talmud ? Est-elle une résultante de la kabbale ? Le Zohar reste-t-il réservé aux savants kabbalistes ?

 

Chalom Rav Ron Chaya,

Une zone d’ombre me perturbe l’esprit, pouvez-vous m’éclairer, votre avis me serait bien précieux.

  1. L’étude de la Torah va elle de paire avec le Talmud ?
  2. La Torah est-elle une résultante de la Kabbale ou le contraire ?
  3. Le livre du Zohar est-il indispensable pour une approche kabbalistique ou le livre du Zohar reste réservé aux savants Kabbalistes ?

Mes questions vous paraîtrons bien simplistes, mais dans mon esprit il faut construire une maison par les fondations et non par le toit.

Je vous remercie pour la connaissance que vous diffusez à travers vos enseignements sur Internet et je vous remercie d’éclairer cette zone d’ombre qui me perturbe l’esprit.
Dans l’attente d’une explication, je vous prie de recevoir mes cordiales salutations.

Réponse du Rav Ron Chaya : 

Bonjour Patrick,

  1. On considère que la Torah est le Pentateuque, soit les 5 livres de la Torah écrits pas Moïse.
  2. Une partie de cette loi orale contient ce que l’on appelle les secrets de la Torah, plus communément appelés la mystique juive ou « kabbale ».
  3. Le Zohar est une œuvre qui a été écrite soit au 2ème siècle, soit au 13ème siècle de l’ère chrétienne.
    • Quoi qu’il en soit, le Zohar est l’enseignement de Rabbi Chimon bar Yo’haï (2ème siècle) et est la base de la mystique juive.
      • Ce livre est extrêmement « opaque ».
        • Effectivement, ce ne sont que les initiés à cette science qui savent l’étudier, et tout ce qu’on « vend » sur le marché au nom « kabbale », que ce soit sur internet ou sur un autre support médiatique, est souvent très éloigné de la vraie et profonde mystique juive.
    • Tu as tout à fait raison lorsque tu dis qu’on doit commencer à construire une maison par les fondations et non par le toit.
      • Les fondations représentent ici la loi écrite soit la Torah, puis vient la Michna, la Guémara, les décisionnaires du moyen-âge etc.
      • Une fois qu’on a fait le tour de tout cela (cela représente la majeure partie de la vie), on peut s’attaquer à la mystique juive sous la direction d’un sage reconnu en tant que véritable connaisseur en la matière par d’autres grands sages d’Israël.
    • Par exemple, le plus grand kabbaliste de la génération passée, décédé il y a environ une dizaine d’année, était un illustre inconnu du nom de Rav Sasson Mizra’hi zatsal.
      • Qui le connaît ?
      • Dans quel article de journal ou quelle rubrique de Wikipédia le trouve-t-on ?
      • Même parmi les grands sages d’Israël, il était à peine connu.
    • Seul le monde des grands férus de la mystique juive savait qu’il était la sommité de la génération précédente.
      • Les personnes de ce calibre sont des personnes extrêmement humbles qui cachent leur grandeur.

Au revoir,
Rav Ron Chaya

Référence Leava : 11739
Date de création : 2011-01-21 10:01:48