Chalom Rav,
J’ai une question concernant la parasha Emor.
A la fin de cette parasha, il est question du fils d’une femme israélite et d’un homme égyptien, celui-là même qui a été tué par Moshé.
J’ai lu tous les commentaires concernant l’histoire de ces événements qui ont conduit à l’application d’une peine capitale en raison du péché évoqué.
Ma question concerne plutôt les termes « israeli » et « israelit » employés.
J’ai cherché dans tout le TaNaKh.
- Le terme israeli est employé une seule fois à cet endroit de la parasha,
- Et une autre fois dans Samuel, chapitre 2.
Sachant que la Torah n’emploie jamais rien au hasard, pourquoi le terme israeli a été employé au lieu du terme habituel « bene Israel » ?
Quelle est la différence entre un israélite et un bene Israel ?
La Torah veut-elle nous dire que cette homme n’était pas considéré comme juif car de père non juif ?
Ayant été rejeté de la tribu de Dan, on peut se poser la question.
Le fait qu’il ait subi la peine capitale montre a priori qu’il était considéré comme juif.
Mais la question se pose quand même, pourquoi la Torah a-t-elle voulu différencier cet homme des autres Bene Israel ?
Car il était racha ou non « israelite »?
Merci pour votre éclaircissement, je n’ai trouvé aucun commentaire sur ce terme « israeli ».
Kol Touv,
Réponse du Rav Ron Chaya :
Chalom Albert,
Nahmanide commente les termes « ben ha-isrëélite ve-ich ha-isrëéli » (verset 10, fin de parachat Emor) en affirmant que le mot « ben ha-isrëélit » est employé pour exprimer l’idée que bien qu’il soit juif, il n’est pas considéré comme Israël en ce qui concerne l’héritage de la terre et l’appartenance aux tribus d’Israël.
Car ces derniers sont attribués en fonction de l’appartenance du père.
La Torah l’a donc désigné par le mot « ben ha-isrëélite » pour bien mettre en relief qu’il n’est qu’un ben isrëélite mais pas un isrëéli lui-même, alors que son antagoniste a été appelé par la torah isrëéli, mettant ainsi bien en relief la différence qu’il y a entre les deux.
Si on l’avait appelé « ben isrëéli » ou « l’homme de la tribu untel », la différence de statut n’aurait pas été claire.
A propos de l’apparition du mot « isrëéli » dans Chmouel beth (chap 17 verset 25), le Radak explique que dans les chroniques, cette même personne est appelée ichmaëli et qu’en fait il habitait dans une terre d’Ichmaël, là-bas il était appelé isrëéli.
Lorsqu’il venait en Israël, vu qu’il habitait une terre d’Ichmaël, on l’appelait ichmaëli.
On l’appellera donc ainsi pour une raison différente que celle du cas de la fin de la parachat Emor.
Au revoir,
Rav Ron Chaya
Car ces derniers sont attribués en fonction de l’appartenance du père.
Si on l’avait appelé « ben isrëéli » ou « l’homme de la tribu untel », la différence de statut n’aurait pas été claire.
Lorsqu’il venait en Israël, vu qu’il habitait une terre d’Ichmaël, on l’appelait ichmaëli.
On l’appellera donc ainsi pour une raison différente que celle du cas de la fin de la parachat Emor.
Rav Ron Chaya
Référence Leava : 5975
Date de création : 2009-05-13 09:05:15