Bonsoir,
J’entends tout le temps que la tefila doit être un travail du cœur, présenter ses émotions à H.
Mais pourquoi ne jamais illustrer cet impératif par des exemples ?
Ma question est très simple :
Est-ce que pendant la Amida on doit faire l’effort de ressentir le texte aussi intensément que ce que de la musique produit en nous par exemple, ou que ce quelqu’un nous ferait ressentir lors d’une conversation très profonde et personnelle ?
Parle-t-on de ce degré d’intensité pour une amida ?
Merci
Réponse du Rav Ron Chaya :
Chalom,
On parle, si possible, d’un degré d’intensité de loin bien plus grand.
Voici la traduction de l’alinéa 1 du Choul’han Aroukh, chapitre 98 de Ora’h Haïm :
«
Celui qui prie doit penser dans son cœur au sens des mots qui sortent de ses lèvres.
- Il considèrera que la Chékhina est devant lui.
- Il enlèvera de son esprit toutes les pensées qui le taraudent, jusqu’à ce que sa pensée et son intention soient pures dans sa prière.
- Il pensera que s’il se trouvait devant un Roi de chair et d’os, il aurait bien prononcé ses paroles et aurait bien pensé ce qu’il dit, de peur de se tromper.
À plus forte raison devant le Roi des Rois, HaKadoch Baroukh Hou, qui voit les pensées.
Et ainsi agissaient les pieux d’antan :
Ils s’isolaient, et disaient leur prière avec intention, au point de se séparer de la matérialité, et renforçaient leur spiritualité au point d’arriver à un degré proche de celui de la prophétie etc..
«
Il s’agit donc d’une intensité bien plus grande que celle d’une conversation très profonde et personnelle, ou de l’écoute d’une musique qui nous touche.
Le Rav Ména’hem Azaria de Pano Zatsal, qui vivait à Pône il y a environ trois siècles et demi, qui était un très grand Tsadik et Mékoubal (auteur du livre Assara Maamarot) priait seul chez lui à la maison, et demandait à son chamach de taper à la porte environ une demi-heure après qu’il ait commencé sa Amida, afin de lui rappeler de redescendre sur terre, de peur qu’il soit happé par son amour de D. et la joie de sa fusion avec Lui, au point de ne plus vouloir redescendre sur terre.
Une fois, le chamach a oublié et, lorsqu’il s’est rappelé de son retard et a ouvert la porte, le Rav était étendu parterre, mort.
Bien sûr, cela ne nous concerne pas à nous, à notre si bas niveau.
Mais nous devons commencer à essayer de ressentir les choses avec le plus d’intensité possible.
Au revoir,
Rav Ron Chaya
On parle, si possible, d’un degré d’intensité de loin bien plus grand.
Ils s’isolaient, et disaient leur prière avec intention, au point de se séparer de la matérialité, et renforçaient leur spiritualité au point d’arriver à un degré proche de celui de la prophétie etc..
Mais nous devons commencer à essayer de ressentir les choses avec le plus d’intensité possible.
Rav Ron Chaya
Référence Leava : 76187
Date de création : 2017-05-24 13:31:37