La cuisine de l’école dans laquelle je travaille est dirigée par une société goy et je suis chargé d’allumer les plaques mais qu’en est-il du four?

Bonjour Rav

je travaille dans une école juive dont le directeur m’a demandé de surveiller les produits de la cuisine et d’allumer le feu s’ il s’éteint ( une veilleuse est perpétuelle sur le gaz ) la cuisine est dirigée par une société goy et le cuisinier responsable est goy

la question que je me pose est qu’en est il de la cuisson par des fours électriques , donc sans flamme. le précédent chomer disait que pour les fours électriques donc sans flamme , le pb ne se posait pas pour lui le terme de bichoul implique une flamme

merci pour votre réponse et chabbat chalom
cette école accueille du personnel juif et non juifs pour les repas.

 

Réponse du Rav Ron Chaya :

Chalom,

Bien que certains décisionnaires soient en désaccord avec cela, le Rav Ben Tsion Aba Chaoul Zatsal considère que l’électricité n’est pas l’action directe de la personne, cela ressemble plutôt à une rivière sur laquelle il y a un barrage.
Lorsque le barrage est retiré, l’eau coule dans la rivière.
On ne peut pas dire que la personne qui a enlevé le barrage est la cause de cette eau qui coule dans la rivière. Il a simplement enlevé l’élément qui empêchait cet écoulement.

De même pour l’électricité.
Elle est produite par la turbine et lorsque l’on enclenche le bouton, on retire le barrage qui empêchait le courant électrique de passer.
Dans cette mesure, il n’y a pas de bichoul goy par courant électrique.

Par contre, sache que pour les séfaradim, le fait que le feu soit allumé par un juif n’est pas suffisant. Il faut aussi que la cuisson soit effectuée par un juif ou du moins que le plat soit posé sur le feu par un juif ou encore que, durant le premier tiers de la cuisson, le juif touille une fois dans la casserole ou la lève et la repose sur le feu.
Si on ne se contente que de l’allumage de la veilleuse par un juif, la nourriture sera permise pour les ashkénazim mais pas pour les séfaradim.

Il est vrai qu’en cas de force majeure, le Rav Ovadia Yossef Chalita fait un sfèk sféka pour autoriser cela à condition que le propriétaire de la cuisine soit juif, mais on ne pourra compter sur cela qu’en cas de force majeure.

Au revoir,
Rav Ron Chaya

 

Référence : 8228
Date question sur Leava : 2010-01-28 22:01:28