Jusqu’où va l’importance du nets ?

Chalom Rav,

  1. A ma précédente question vous m’avez répondu qu’il est préférable de faire une tefila au nets dans le désordre que dans l’ordre mais pas au nets, et qu’il est préférable de faire une tefila au nets seul que pas au nets en tsibour.
    Ceci paraît étonnant et nous montre l’importance de prier au nets.

    Mais jusqu’où cette importance va-t-elle ?
    Si on fait une tefila dans le désordre en étant en pyjama par exemple mais au nets, est-ce que cela a plus de valeur qu’une tefila pas au nets mais en étant habillé convenablement pour se tenir devant Hachem, en ayant étudié avant, en respectant l’ordre de la tefila?

  2. Dans un de vos cours, vous faîtes le geste de secouer votre veste pour en enlever la poussière et dîtes que cela est interdit Chabbat.
    Quel est la source de cet interdit ?
    Quels en sont les conditions et cas particuliers ?
  3. Dans le Kitsour Choul’han Aroukh
    il est écrit que lorsqu’on s’habille et se déshabille on doit le faire sous la couverture, par tsniout.

    Pourtant dans certains de vos cours vous parlez de cas où une personne se trouve torse nu, et qu’elle peut faire une berakha !

    Doit-on vraiment être pudique au point de se changer sous la couette ?
    Ne suffit-il pas de fermer la porte de la chambre ?
    (du moment que l’on n’enlève pas le caleçon)

  4. Enfin, j’aimerais savoir la raison de votre habitude de dire « Baroukh Hachem Léolam Amen véAmen » après chaque cours.
    D’où cela provient, et pourquoi dire cela après un chiour ?

Merci d’avance pour vos réponses.
Kol touv et Chabat Chalom

 

Réponse du Rav Ron Chaya : 

Chalom Eitan,

Voici les réponses à tes questions :

  1. Étant donné qu’il est préférable de prier au nets sans le tsibour que pas au nets avec le tsibour ;
    • Et étant donné que pour prier en tsibour on peut sauter une partie des pésouqè dézimra ;

    • Et étant donné que le Rambam écrit qu’il faut être bien habillé pour la prière
      • mais qu’en cas de force majeure si on a prié avec des habits non honorables la prière est valable,
      • et donc si quelqu’un n’a pas le temps de mettre des habits honorables pour prier en tsibour
        • il vaut mieux qu’il prie en tsibour avec des habits non honorables
        • plutôt que sans tsibour avec des habits honorables ;

    Il en résulte qu’il est préférable de prier au nets même dans le désordre et même sans habits honorables plutôt que de prier avec des habits honorables et dans l’ordre mais pas au nets.

    Attention, il est clair néanmoins qu’il est préférable de prier avec des habits honorables, dans l’ordre, au nets.

  2. Il est interdit de frotter un habit Chabbat pour en enlever la poussière si cette poussière nous dérange à un point où on ne serait pas sorti normalement un jour de ‘hol avec cette poussière sur notre habit.
    Ainsi écrit le Choul’han Aroukh tome Ora’h ‘Haïm chapitre 302 alinéa 1, voir aussi Michna Beroura la même référence alinéa 6.
  3. Effectivement, étant donné que la gloire d’Hachem remplit le monde, nous ne pouvons pas rester torse nu ou les cuisses ou les mollets dévoilés, nous devons les cacher par pudeur.
    Mais il s’agit d’une mida tova, c’est-à-dire d’une bonne façon de faire.

    On ne peut pas dire que quelqu’un qui est torse nu transgresse une loi dérabannan, simplement il ne se comporte pas comme il se doit.

    Il y a des cas où une personne se trouve torse nue et il n’a pas le choix, par exemple s’il est en train de faire un examen à l’hôpital, est-ce que s’il veut boire un verre d’eau il peut faire la berakha ?
    La réponse est que oui.

    Ou même s’il transgresse de façon non légitime la mida tova d’être en tsniout et qu’il a fait une berakha torse nu, il est néanmoins rendu quitte.

  4. C’est la coutume des Rabbanim séfaradim de finir leur cours en disant ce verset des Téhilim dans lequel ils bénissent Hachem pour l’éternité.

Au revoir,
Rav Ron Chaya

 

Référence Leava : 22756
Date de création : 2013-02-15 13:02:43