Jusqu’où va la réparation d’un enfant issus d’une relation avec une non-juive vis à vis de son père ?

Bonjour Rav,

Cela fait un certain temps que je lis vos réponses maintenant, et ce n’est pas la première fois que je lis que dans le cas où un juif à une descendance non juive, c’est à dire des enfants nés d’une mère non-juive, cela est non seulement un grand péché, mais que si ses enfants non-juifs viennent à se convertir, alors ils répareront voir effaceront ce péché commis par leur père…

Ma question est donc la suivante :

Est ce que ce péché n’est constitué que lorsqu’un juif se marie ou du moins vit en concubinage avec une non-juive avec laquelle il a une descendance, sans avoir d’autres enfants ?
Dans le cas de figure où un juif marié à une femme juive avec déjà des enfants juifs, a au même moment, une liaison avec une femme non-juive et que celle-ci engendre un enfant né de cette relation ; est ce que le péché commis par ce juif est le même que dans le cas cité précédemment, c’est à dire que si cet enfant vient un jour à se convertir au judaïsme, il effacera le péché de son père d’être allé avec une goya ?
Bien que cet homme a par ailleurs déjà des enfants juifs ?

Dans l’optique où cet enfant non-juif ne se convertit pas, mais reste dans la religion de sa mère, peut importe laquelle, et qu’il a, à son tour, des enfants qui ont des enfants etc jusqu’à 5 générations par exemple, est ce que si son descendant en lignée directe, c’est à dire le fils du fils du fils etc vient lui à se convertir au judaïsme, alors peut on dire par là qu’il effacera le péché de son ancêtre ?

Merci

 

Réponse du Rav Ron Chaya : 

Chalom,

Il y a une erreur dans la compréhension de ma réponse.

Je voulais dire qu’il y a deux cas de figure.

  1. Tout d’abord,
    celui où un homme a une relation avec une non-juive.

    Il est clair qu’il s’agit d’un péché extrêmement grave en soi, bien qu’il n’ait pas d’enfant avec elle.
    En effet, tout contact physique avec une non-juive (ou femme juive qui n’est pas sa femme, et ce, que dans ses périodes de pureté) est formellement interdit de façon gravissime par la Torah.

  2. Mais s’il a eu des enfants avec elle,
    c’est encore pire car même s’il finit par se repentir en faisant une téchouva totale sur ce péché,
    des traces de sa faute subsistent à travers ses enfants non-juifs.

Dans cette mesure, si ces derniers se convertissent, il est vrai qu’ils effacent ces traces mais aucunement les péchés commis par les contacts physiques et ses relations avec cette femme non-juive (s’il n’a pas fait téchouva).
Pour réparer cela, il faut soit une téchouva totale, soit des souffrances terribles dans ce monde-ci ou dans le monde à venir, ou encore dans les deux.

Si un descendant non-juif de cette personne se convertit 5 générations plus tard, cela ne supprime presque en rien les traces du péché de son ancêtre qui restent hélas bien présentes puisqu’il ne s’agit que d’un seul descendant non-juif parmi tant d’autres.

Au revoir,
Rav Ron Chaya

 

Référence Leava : 84609
Date de création : 2018-12-05 19:51:16