J’habite en Israël et je dois séjourner en France, comment cela se passe-t-il pour la prière de la pluie dans la ‘amida?

bonjour,

J’habite en Israël et je dois séjourner en France pour 5 jours.

Ma question :
Quand je fais la amida, je demande la pluie et en France, ce n’est qu »au mois de décembre, alors je ne c est pas quand je serai à Paris si je continue a demander la pluie ou je fais comme la communauté française…

 

Réponse du Rav Ron Chaya :

Chalom David,

Je profite de ta question pour informer les internautes sur la halakha concernant la demande de la pluie durant la prière dans tous les cas de figure.

La neuvième bénédiction du chmona essré concerne la demande de la pluie (en hiver) ou de la rosée (en été).

A quelle date commence-t-on à demander la pluie ?
En terre d’Israël, depuis le soir du 7 ‘hechvan.
Cette année (5770-2009), on commencera à dire « véten tal oumatar » samedi soir motsé chabbat 24 octobre.

A l’étranger, c’est-à-dire hors d’Israël, on ne commencera à demander la pluie en disant « véten tal oumatar livrakha » qu’à partir de la prière de arvit de la nuit entre le 4 et le 5 décembre.
Et les années où le mois de février comporte 29 jours, ce sera durant arvit de la nuit entre le 5 et le 6 décembre.

Que se passe-t-il si une personne vient de l’étranger en Israël ou le contraire dans la période comprise entre ces deux dates ?

Voici la halakha d’après tous les cas de figure.

1. Un habitant d’Israël, célibataire ou marié, qui part avec sa famille s’installer définitivement à l’étranger (pour une période de plus d’un an) fera la prière comme la communauté de ce pays.

2. Pour un habitant d’Israël qui quitte la terre d’Israël avant le 7 ‘hechvan :
Le mieux est que dès la nuit du 7 ‘hechvan il continue à dire la 9e berakha comme les français mais dans la berakha de choméa tefila il intercalera la phrase « véten tal outamar livrakha » (la demande de la pluie) avant les mots « oumiléfanékha malkénou… ».
Cependant, on ne pourra pas blâmer la personne qui, dès la nuit du 7 ‘hechvan, commencera à demander la pluie dans la 9e berakha comme on le fait en Israël (à plus forte raison si elle compte revenir en terre d’Israël avant la nuit du 4-5 décembre).
Cependant, il sera bien qu’elle modifie un peu la berakha et qu’elle dise « véten tal oumatar livrakha béartsénou hakédocha ouvékhol hamékomote hatsrikhim lékhakh ».

3. Un habitant d’Israël qui quitte la terre d’Israël dès le 7 ‘hechvan, vu qu’il a commencé à demander la pluie, continuera de même à l’étranger (s’il est chalia’h tsibour, il demandera la rosée et non la pluie comme les habitants de l’étranger, mais dans choméa tefila il intercalera à voix basse la phrase « véten tal oumatar livrakha »).

4. Un touriste qui vient en terre d’Israël fera comme la communauté israélienne.
Et lorsqu’il rentrera à l’étranger, il fera comme la communauté qu’il rejoint.
Néanmoins, il sera bien qu’il dise la phrase « véten tal oumatar livrakha » dans choméa tefila avant les mots « oumiléfanékha malkénou… ».

En espérant que D. aura pitié de la terre d’Israel et y amènera des pluies abondantes de bénédictions, amen.

Au revoir,
Rav Ron Chaya

 

Référence : 7115
Date question sur Leava : 2009-10-19 07:10:18