J’entends de plus en plus de personnes malades autour de moi, j’ai l’impression que l’étau se resserre… Dois-je plus me renforcer en Torah ou en prière pour contrebalancer tout cela?

Rav Chaya,

J’ai lu un message pareil à celui que je vous écrit.

Je n’arrive même pas à le décrire, mais plus ca va, plus des personnes de mon entourage plus ou moins éloignée, ainsi que des connaissances tombent gravement malades on sombrent dans le coma.

Alors je garde mes esprits et je continue dans ma lancée des techouvot que j’ai prises sur moi, mais je me demande quand même si il n’y a pas eu un décret d’accélération de tikkoun qui est tombé récemment ici bas !

Tout est lié vous allez me dire.
Les seuls mots qui me viennent à l’esprit c’est que "l’étau se resserre"…

Ma question est de savoir si je dois me renforcer en étude de Torah ou en Prière pour contrebalancer tout cela.

Au niveau Torah je retrouve petit à petit mes bases et je suis tant bien que mal les méthodes et les techniques de raisonnement de la Guemara, mais au niveau prière je reste un peu anarchique…
La kavana y est mais j’ai l’impression que ce n’est pas assez et qu’il me manque de la rigueur dans ce domaine pour me sensibiliser plus à ce qui arrive autour de moi.

Merci d’avance pour votre réponse, et hazak pour vos derniers cours.

Vous nous apprenez à savoir prendre parti avec notre tête, puis avec notre coeur, C’est essentiel. – Isaac

 

Réponse du Rav Ron Chaya : 

Chalom Isaac,

Je pense que tu as totalement raison, l’étau se resserre.

Je suis convaincu – et bien sûr je me trompe toujours – que nous arriverons très bientôt au dénouement final, c’est pour cela que les souffrances s’amplifient, afin que tout celui qui doit finir son tikoun le finisse.

La Guémara, dans le traité Sanhedrin page 98 b dit ce qu’il faut faire pour éviter les souffrances liées à la venue du messie : être affairé à l’étude de la Torah et à guemilout ‘hassadim (faire le bien autour de soi).
Il est certain que la prière pour les gens qui souffrent fait partie de guemilout hassadim.
Il faut donc arriver à avoir pitié d’eux et prier, même si c’est de façon anarchique.
S’il y a la kavana, c’est bon.

A part cela, dans le smic du bon juif il y a les trois prières quotidiennes qu’il faut se mettre lentement à faire, essayer de comprendre ce qu’on dit et y mettre la kavana.
Si on se trouve insensible à la douleur de l’autre, il n’est pas difficile de le devenir, il faut imaginer la douleur qu’éprouve l’autre, et normalement une grande miséricorde s’éveille en nous.
La même Guémara ajoute qu’il faut aussi faire attention aux péchés, c’est à dire qu’il faut faire téchouva.

Que D. nous aide tous et que nous recevions très bientôt Machia’h bera’hamim.

Au revoir,
Rav Ron Chaya

 

Référence Leava : 3267
Date de création : 2008-07-20 23:07:15