Je vous écris aujourd’hui parce que j’ai plusieurs questions sur des sujets divers.

 

Chalom rav,

Je vous écris aujourd’hui parce que j’ai plusieurs questions sur des sujets divers :

  1. En cours, on nous a dit qu’on apprenait de la sota que la femme mariée a les cheveux couverts.
    Mais d’où apprend-on qu’une femme non mariée n’a pas les cheveux couverts ?
    L’homme n’attend pas de se marier pour porter une kippa…Bien sûr il n’y a pas la même signification derrière, mais pourquoi une femme ne couvrirait-elle pas ses cheveux pour rappeler aussi la soumission à D ?
    Y a-t-il un texte qui dit explicitement que SEULE la femme mariée se couvre les cheveux ?
  2. Si je ne me trompe, Avram a consulté les étoiles et a vu qu’il n’aurait pas de descendance.
    D lui a dit qu’Il le plaçait au dessus du mazal et qu’il aurait une descendance.Si je ne me trompe pas, D a donc fait cette déclaration non pas à Avraham, mais Avram ?
    Dans ces cas là comment sait-on qu’Ychmaël est soumis au mazal ?

    Compte tenu déjà de la proximité de sens (entre Ychmaël et Chéma Israël) comment sait-on qu’Ychmaël tombera ?

  3. Dans votre cours sur les signes, vous dites que D aide/laisse faire.
    Comment donc savoir qu’on est sur la bonne voie ?Un exemple :
    Quelqu’un prend la voiture Chabbat pour aller prier, et rien ne se passe (je veux dire pas de panne, d’accident ou autre signe bien visible).

    La personne est totalement convaincue d’avoir fait la mitsva en allant prier avec un minian.
    Vu qu’on ne se connait déjà pas soi même, comment peut on objectivement savoir que ce qu’on fait va dans le sens de ce que D veut de nous ?

  4. Ce n’est pas une question mais un commentaire :
    Vos cours m’aident énormément dans tout ce que j’ai à apprendre, je trouve juste dommage qu’il n’y ait pas de rubrique téfila, des cours théoriques sur comment se compose l’office, des cours plus pratiques sur la raison des enchainements comme les pessouké dézimra en tant que préparation pour une prière avec kavana.Et des cours plus profonds sur le sens profond de la prière.
    En fait des cours sur la tefila à la façon des cours sur les tefillins, ça permet de bien appréhender les choses.

Merci pour tout ce travail et à bientôt en Israël sDv !

 

 

Réponse du Rav Ron Chaya : 

Chalom Déborah,

Voici les réponses à vos questions :

  1. Dans la mesure où on apprend l’obligation pour une femme de se couvrir la tête à partir de la sota,
    • et que la sota est une femme mariée,
      • donc les femmes mariées,
        ou qui ont été mariées (veuves ou divorcées),

        • doivent avoir les cheveux couverts.
      • Et si la Torah n’a pas enseigné cela à propos des femmes qui n’ont jamais été mariées, cela signifie que cela est permis.
    • Il est vrai que comme le dit le Choul’han Aroukh, chapitre 91 de Ora’h ‘Haïm, alinéa 5, qu’il est interdit de rappeler le nom de D.ieu, ou de rentrer dans une synagogue la tête non-couverte.
      • Si on regarde dans les sources, il n’est pas clair que cela ne concerne que les hommes, et dans cette mesure il y a une grande mesure de piété que les femmes qui n’ont jamais été mariées recouvrent leur tête lorsqu’elles font des berakhot,
        ou bien lorsqu’elles prient la Amida.

        • Néanmoins, hors de ces moments, la raison sous-tendant le fait qu’une femme mariée, ou qui a été mariée, doit couvrir ses cheveux est le fait qu’ainsi est la coutume du peuple juif et que si elle les dévoile, sa chevelure a un statut de nudité,
          chose qu’on ne peut pas dévoiler, et en face de laquelle il est interdit à un homme de dire des paroles de Torah
        • Mais vu qu’on n’a pas de sources obligeant les femmes qui n’ont jamais été mariées à se couvrir les cheveux, et que la coutume est qu’elles laissent leurs cheveux dévoilés,
          nous n’aurons ainsi pas le statut de nudité et il n’y aura pas de risque qu’elles provoquent des mauvaises pensées aux hommes qui les voient.
      • Dans cette mesure, ils auront le droit de dire des paroles de Torah en face de ces cheveux dévoilés.
  2. Comme l’explique Rachi, le verset 5 du chapitre 15 de Béréchit, lorsque D.ieu promet à Avraham que lui et sa descendance ne seront pas soumis au mazal, Il lui dit qu’Avram est soumis au mazal, mais pas Avraham.Or Avram n’est devenu Avraham qu’après la naissance d’Ychmaël, donc Ychmaël reste soumis au mazal.
    • On a un signe comme quoi Ychmaël tombera avant la venue du Messie,
      • à la fin de la Paracha ‘Hayé Sarah, il est écrit à propos d’Ychmaël « Al pné kol ékhav nafal »,
        ce qui signifie au sens simple « en face de tous ses frères, il a demeuré ».
      • Mais « nafal » (demeuré) peut aussi signifier « tomber ».
        • Le Baal Hatourim, il y a déjà 700 ans, explique que le verset qui commence juste après ce mot, le premier verset de la parachat Toledot « Elé Toledot Yts’hak ben Avraham » :
          • Voici les engendrement de Yts’hak ben Avraham, pour nous dire que lorsqu’Ychmaël tombera à la fin des temps,
            alors se dévoilera le Messie qui est de la descendance de Yts’hak ben Avraham.
  3. Le seul moyen de savoir de façon effective si on va dans le sens de ce que D.ieu veut de nous est la raison.Il faut lire la Torah et raisonner et voir si nous faisons une chose qui est compatible, adéquate à la Torah ou pas.
    Si on ne sait pas, on demandera à des sages d’Israël.
  4. Il y a beaucoup de sujets que j’aimerais bien aborder, tels que :

    mais pour cela, il faut beaucoup beaucoup de temps de préparation, chose qui me manque cruellement.

Au revoir,
Rav Ron Chaya

 

 

Référence Leava : 10160
Date de création : 2010-08-03 14:08:13