Je voulais savoir si déformer les mot en ajoutant un « K » comme par exemple « Elokim », était une halakha ou un minag ?

Chalom Rav !

Je viens de tomber la dessus en étudiant les différents Nom d’HaShem.

« Beaucoup de Juifs pratiquants poussent le scrupule à étendre cette interdiction à la plupart des Noms listés ci-dessous, et certains les assortissent d’un k (kel pour El, elokim pour Elohim, …) en dehors de l’usage religieux.
Cet usage est toutefois vivement critiqué par certaines autorités rabbiniques, surtout sépharades, comme le Rav Messas zatsa »l, qui rapprochent ces kel de lekalkel (« détruire », en hébreu).

C’est dans le même esprit que beaucoup de Juifs préféreront écrire D.ieu, D-ieu, D’ieu ou D.eu que « Dieu » car, bien que cette traduction n’ait rien de sacré à première vue, elle se réfère à Lui, et acquiert une valeur par là même.
Là aussi, cette pratique n’est pas du goût de tout le monde, et le Rav Shlomo Ganzfried (ashkénaze), estime qu’aucun des Noms de Dieu ne devrait être effacé, tronqué ou déformé, même en traduction. »

Je voulais savoir si déformer les mot en ajoutant un « K » comme par exemple « Elokim », était une halakha ou un minag ?
Les rabbins cités plus haut qui autorise de ne pas déformer les Nom sont des libéraux ?

Toda raba!

 

Réponse du Rav Ron Chaya : 

Chalom,

Ces rabbins ne sont pas libéraux mais orthodoxes.

Le Rav Ovadia Yossef Zatsal lui-même écrit dans son responsa Yabia Omer que lorsqu’on étudie, et que dans le cadre du Talmud et des Midrachim il y a un verset où le Nom de D.ieu est mentionné, il faut le prononcer tel quel et ne pas remplacer Élohénou par Elokénou et Adonaï par Hachem.
Ce n’est que dans le cas où on cite une bénédiction dans le cadre de notre étude, c’est-à-dire lorsqu’on n’a pas réellement l’intention de réciter une bénédiction, qu’on devra remplacer Ado-naï par Hachem et Élohénou par Elokénou pour ne pas prononcer une bénédiction en vain.
On agira également ainsi lorsqu’il s’agira d’éviter de prononcer le Nom de D.ieu en vain.

On écrit D.ieu de cette façon en français car comme l’écrit le Rav Chlomo Ganzfried, ce mot est doté d’une certaine sainteté, c’est pourquoi on n’a pas le droit de l’effacer.
On craint aussi que la feuille sur laquelle ce mot est inscrit finisse à la poubelle où dans un endroit irrespectueux vis-à-vis du Nom de D.ieu.

Au revoir,
Rav Ron Chaya

Et agav 

 

Référence Leava : 82330
Date de création : 2018-06-05 16:47:58