Je voudrais continuer a faire kaddich pour mon grand père, en plus de ses deux fils. Le puis-je ?

Rav Chalom,

Concernant le Kaddich, vous m’avez explique que si mes deux parents étaient d’accord je pouvais faire le kaddich pour mon grand père qui est décédé il y a un peu plus d’un mois.
Seulement lorsque je lai fait dans ma synagogue, le Rav m’a dit qu’il n’y avait aucune ‘’תועלת” ou que ça n’avait pas d’influence à ce que je fasse le Kaddish pour mon grand père sachant qu’il avait deux fils, et que s’ils ne le faisaient pas, et bin que c’était leur problème…
J’ai été surpris par ses dires.
Je voudrais savoir ce que vous en pensez, et ce que la halakha dit a ce sujet ?

Je voudrais quand même continuer a faire kaddish pour mon grand père (sachant que je vous écoute), en plus de l’étude de Torah qui est faite pour l’élévation de son âme.

Merci

 

Réponse du Rav Ron Chaya : 

Chalom,

Le Rav Its’hak Yossef Chalita, l’actuel grand rabbin d’Israël, écrit dans son livre Yalkout Yossef (Hilkhot bikour ‘holim et avélout (lois relatives au deuil), p. 311) que lorsque les enfants d’un défunt ne sont pas religieux, il y a une grande mitsva de louer les services d’une personne afin qu’elle récite le Kaddich pour l’élévation de son âme.

Fin de citation.

Mais il est clair que si on a le choix entre un étranger et le petit-fils du défunt, il est préférable que ce soit le petit-fils qui récite le Kaddich.

D’ailleurs, le Rav Chmouel Pin’hassi, qui était un élève et ami du Rav Ovadia Yossef Zatsal, écrit dans son livre sur les lois de deuil « ‘Haïm Va’hessed » (p. 167, alinéa 4) que si quelqu’un est décédé sans laisser un fils pouvant réciter le Kaddich pour lui, alors le petit-fils a l’obligation de le réciter pour son grand-père.
Il cite dans les notes que le Rema (chap. 240 du Choul’han Aroukh, alinéa 24) écrit que la mitsva de kiboud av vaèm concerne aussi le petit-fils, et la Rav Pin’hassi en déduit qu’il a désormais l’obligation d’honorer son grand-père en récitant le Kaddich pour lui.

Il est vrai que le Rav Chmouel Pin’hassi parle ici d’un cas où le défunt n’a pas eu de garçons (imaginons qu’il n’a eu que des filles), mais cela revient au même s’il a des fils qui ne sont pas religieux, comme l’explique le Yalkout Yossef.

Au revoir,
Rav Ron Chaya

 

Référence Leava : 80640
Date de création : 2018-02-22 17:04:32