Chalom Rav,
Je suis tombé sur Internet dans un forum du site Téchouvot ; apparemment quelqu’un démontre que la Torah a tort.
Je vous passe le lien c’est le 6ème message de la page 1.
J’aimerais savoir quoi penser car malgré tout je pense qu’il se trompe malgré que tout ce qu’il dit sonne vrai (juste sur les animaux).
Merci et désolée d’user votre temps pour ce genre de chose
Réponse du Rav Ron Chaya :
Chalom Kevin,
Merci d’avoir fait le lien ; ce fut très intéressant pour moi.
Voici mes réponses :
Lorsque la Torah parle du porc ou du chameau, elle parle de toutes les variétés de ces espèces, comme je l’explique dans les séminaires.
Dans la famille du porc, on trouve le pécari, le cochon, le sanglier,… et pour la chameau, le lama, le dromadaire,…
Je maintiens qu’à part ces deux espèces, il n’y aucun animal au monde qui possède l’un des deux signes, comme cela est affirmé très clairement dans le traité ‘Houlin page 59a.
Il faut savoir que la loi écrite, dans les verstes de Devarim, chapitre 17 versets 6 à 11, ordonne l’observance de la loi orale transmise par nos sages (à ce propos, je recommande les deux cours sur la loi orale La Torah Orale : Les Rabbins l’ont-elle inventé ? (1/2) et La Torah Orale : Les Rabbins l’ont-elle inventé ? (2/2), dans la rubrique Véracité de la Torah).
Dans l’argument du lien, selon quoi la liste des animaux cachères n’est pas exhaustive, au regard de la source citée plus haut (‘Houlin 59a) cela est faux.
A propos de chafan et arnévet :
- Au début du siècle dernier, un homme appelé Eliezer ben Yehouda a voulu soi-disant rénover la pratique de l’hébreu.
Cet homme était un ignare en Torah et il croyait rénover l’hébreu alors que de tout temps cette langue fut parlée par tous les lettrés du peuple d’Israël, preuve en est que les textes de nos sages sont écrits dans leur immense majorité en hébreu (cf. les écrits de Maïmonide, du Ran, le commentaire de Rachi sur la Torah, et des dizaines de milliers d’autres livres – sans exagération aucune). - Eliezer Ben Yehouda a traduit chafan par lièvre et arnévet par gerboise, ce qui est complètement erroné et qui va tout à fait de pair avec sa remarquable ignorance.
- Le texte (Vayikra, chap 10 versets 5–6) dit bien que l’arnévet et le chafan sont interdits à la consommation car ils ne ruminent pas et « n’ont pas le sabot fendu ».
C’est-à-dire qu’ils ont un sabot, mais qu’il n’est pas fendu.A-t-on déjà vu un lièvre ou une gerboise avec le sabot non fendu ?
C’est absurde.
C’est une preuve claire que la traduction de Eliezer ben Yéhouda est erronée.
- De plus, une preuve telle que « Tous les animaux marins ayant des écailles ont forcement des nageoires » n’a pas été contredite jusqu’aujourd’hui.
-
- Et il semblerait qu’elle ne le sera jamais, car notre Torah est divine.
- Néanmoins, il est vrai qu’on ne peut pas démontrer la véracité de la Torah de façon totale par les preuves scientifiques, car il se peut que ces connaissances scientifiques soient d’origine extraterrestre ou d’une civilisation antique beaucoup plus évoluée que nous au niveau scientifique (Atlantide par exemple), suppositions certes absurdes, mais pas plus absurdes pour un athée que l’existence de D.
-
C’est pourquoi l’essentiel de la démonstration que la Torah est d’origine divine est tirée des prophéties.
- A ce titre, il y a sur le site une conférence intitulée « La preuve irréfutable », basée sur les prophéties.
Et comme je le dis à la fin de ce cours, je défie quiconque au monde de démonter la démonstration de véracité de la Torah contenue dans ce cours.
A propos de la nécessité et la légitimité au niveau des sources de nos sages de démontrer la véracité de la Torah, je suis en train de préparer une réponse sur ce point.
Néanmoins, celui qui lit Maïmonide ou le Rav Saadia Gaon voit tout de suite à quel point ils se sont investis pour prouver l’origine divine de la Torah de façon rationnelle.
Au revoir,
Rav Ron Chaya
Référence Leava : 3021
Date de création : 2008-06-03 23:06:48
© Leava 2020