Kvod haRav Chalom,
Je vis en Israël, et je j’ai fait l’armée (je suis donc réserviste).
Il est possible que je sois mobilisé, et heureusement durant mon service militaire normal je n’ai jamais eu à faire le choix suivant :
Si dans une situation grave nous avons le choix de sauver sa propre vie ou celle de nos frères (autre soldats Israeliens), est-il péché de risquer ou même sacrifier sa vie pour sauver d’autre personne selon l’interdit de la Torah de mettre sa vie en danger ??
Avec tout mon respect,
Nathaniel
Réponse du Rav Ron Chaya :
Chalom Nathaniel,
D’après la Torah, il y a 2 situations de danger :
- Une situation qu’on appelle danger évident
et
- Une autre qu’on appelle risque de danger
(donc non évident).
Dans tous les cas où on aura une égalité des dangers, par exemple s’il y a un danger évident de mort chez la personne qu’on veut sauver, mais aussi un danger de mort évident pour la personne qui veut sauver la personne en danger, ou s’il y a un risque de danger égal pour le sauveur ou la personne sauvée, le sauveur n’aura pas le droit de se mettre en danger pour sauver la personne en danger.
En effet, nous devons suivre le principe suivant :
Le sang d’une personne n’est pas plus rouge que celui d’un autre
(Pessa’him 25b).
A propos du fait de rentrer ou pas en risque de danger pour sauver une personne en danger évident, tout dépend du type de risque de danger dans lequel on entre en voulant sauver la personne en danger évident.
D’après la halakha, on n’a pas le droit de se mettre en risque de danger même pour sauver quelqu’un qui est en danger évident si ce risque de danger est de 50% ou pire, c’est-à-dire s’il y a une chance sur deux ou plus de mourir plutôt que de vivre.
Par contre, si le risque à prendre pour le sauver est très petit, il a alors le droit et même l’obligation de se mettre dans ce type de risque de danger afin de sauver une personne en danger évident.
A propos d’un risque de danger pour le sauveteur qui est entre un risque petit et un risque égal (50%), il y a une discussion entre les décisionnaires.
- Certains disent que le sauveteur est obligé de prendre ce risque,
- D’autres disent qu’il n’est pas obligé mais qu’il a néanmoins une mesure de piété de le faire
- Sources :
- Chout Chévèt ha-lévy tome 8 chapitre 87 ;
- Chout Tsits Eliezer tome 13 chapitre 100 et tome 9 chapitre 45 ;
- Chout Min’hat Its’hak tome 6 chapitre 103 ;
- Choul’han Aroukh Harav, Ora’h ‘Haïm chapitre 329 alinéa 8 ;
- Chout Harèdbaz chapitre 627
Au revoir,
Rav Ron Chaya
et
(donc non évident).
En effet, nous devons suivre le principe suivant :
(Pessa’him 25b).
D’après la halakha, on n’a pas le droit de se mettre en risque de danger même pour sauver quelqu’un qui est en danger évident si ce risque de danger est de 50% ou pire, c’est-à-dire s’il y a une chance sur deux ou plus de mourir plutôt que de vivre.
Par contre, si le risque à prendre pour le sauver est très petit, il a alors le droit et même l’obligation de se mettre dans ce type de risque de danger afin de sauver une personne en danger évident.
- Sources :
- Chout Chévèt ha-lévy tome 8 chapitre 87 ;
- Chout Tsits Eliezer tome 13 chapitre 100 et tome 9 chapitre 45 ;
- Chout Min’hat Its’hak tome 6 chapitre 103 ;
- Choul’han Aroukh Harav, Ora’h ‘Haïm chapitre 329 alinéa 8 ;
- Chout Harèdbaz chapitre 627
Rav Ron Chaya
Référence : 14504
Date question sur Leava : 2011-09-08 12:09:25