Je suis boucher et je sais reconnaître une viande bonne ou plus consommable. Ai-je le droit de vendre de la viande dont la date vient de se périmer mais que je sais être tout à fait consommable?

Boujour Rav,

Je suis propriétaire d’une boucherie je vends de la viande à la coupe et également de la viande emballée sous vide.
N’ayant aucun intérêt à vendre des articles de mauvaise qualité à mes clients et étant boucher de profession je sais reconnaître une viande qui est bonne, moins bonne ou plus consommable.

Ma question est :

Que dois-je faire d’une viande qui est périmée et qui est encore tout à fait consommable lorsque le sous vide à bien tenu ?
Ai-je le droit d’en faire des merguez ou de la viande hachée ?

Lorsque je reçois mes avants pour la découpe je n’ai pas de restrictions de date ; si la viande est bonne je l’utilise pour servir mes clients ou pour en faire des merguez ou de la viande hachée ; si elle ne l’est plus, je ne l’utilise plus.

Ai-je le droit d’en faire autant pour de la viande dont les VETOS n’ont fait des analyses que pour une date très limitée ?
Dois-je la jeter ou tout simplement la donner ce qui est financièrement très difficile ?

Merci

 

Réponse du Rav Ron Chaya : 

Chalom,

La Torah statue que « Dina démalkhouta dina », la loi d’un pays a force de loi.

Tu es donc tenu de respecter les lois de ton pays de résidence.

Mon conseil serait le suivant : 

  • Vu que ces morceaux de viande sont tout à fait consommables, il y aurait un interdit de bal tach’hit de les jeter, donc la seule solution que je vois est de les donner à des organismes de tsédaka en considérant que c’est le maasser (la dîme) de tes revenus que tu donnes.
  • Si cela dépasse la dîme, sache qu’il y a une promesse que si on donne 20% de ses revenus, alors on s’enrichit.

    Simplement, il faudrait informer le responsables de l’organisme de tsédaka que cette viande n’est pas permise à la vente, mais que toi, en tant que connaisseur, tu sais qu’elle est tout à fait consommable et que tu agis ainsi pour ne pas transgresser l’interdit de bal tach’hit, c’est-à-dire jeter inutilement des choses.

Au revoir,
Rav Ron Chaya

 

Référence Leava : 2326
Date de création : 2007-12-30 20:12:05