Bonjour Rav,
Je viens d’une famille pas très religieuse mais Baroukh Hachem, ma famille et moi commençons à faire téchouva.
J’ai 20 ans, célibataire.
Je n’arrive pas à comprendre pourquoi il vaut mieux mourir que faire la bise.
Dans ma communauté c’est normal de faire la bise alors je n’arrive pas à comprendre comment ça peut être aussi grave.
Est-ce que c’est seulement pour les hommes marié ?
J’ai l’impression que si je dis à mes parents/amis “je préfères mourir que faire la bise aux invités” ils vont me prendre pour un fou.
Merci Rav !
Vos vidéos sont la source de ma téchouva et celle de ma famille,
Merci encore!
Réponse du Rav Ron Chaya :
Chalom,
Maïmonide écrit que tout contact physique entraînant un plaisir sexuel, même minime, est interdit par la Torah, donc mieux vaut se faire tuer plutôt que de commettre un tel interdit.
Il se peut que cela n’inclue pas la bise, mais ce n’est pas clair à mes yeux.
Quoi qu’il en soit, il est clair que le fait d’embrasser une femme sur la bouche ou de l’enlacer entre dans le cadre de cette interdiction.
Pourquoi est-ce aussi grave ?
Parce qu’un contact physique entre deux êtres qui leur procure un plaisir doit être l’aboutissement de l’union de deux âmes, or, un homme et une femme ne s’unissent que par le mariage.
Lorsque le ‘hatan donne une bague à sa Kala, une partie de l’âme du ‘hatan le quitte pour se rendre chez sa elle ; ils sont donc véritablement unis au niveau des âmes.
Par conséquent, il est normal que ce qui s’est produit au niveau des âmes (quand on parle des âmes, il s’agit de milliers de degrés d’âmes qui s’unissent tous ensemble) se produise aussi finalement au niveau des corps.
Il y a un sens à cela puisqu’il s’agit de l’aboutissement physique d’une réalité spirituelle existante, mais quand l’union des âmes n’a pas eu lieu entre un homme et une femme, un contact physique entre eux est interdit puisqu’il est complètement dénué de sens.
Le but du contact physique est de créer la plus grande union possible et imaginable sur terre, celle entre l’homme et la femme, de leurs âmes et de leurs corps, celle qui produit la vie, comme le dit le Maharal de Prague :
« Il n’existe pas une unité plus grande que celle qu’il y a entre un ‘hatan et sa Kala ».
Or, la Présence divine qui est Une réside à tout endroit où il y a l’unité.
Il s’agit donc véritables de notions qui se trouvent au sommet du monde, donc lorsqu’on se comporte de façon non-adéquate aux lois de fonctionnement de ces principes d’union divins, c’est comme si on utilisait de l’énergie atomique à mauvais escient, ce qui peut entraîner des dégâts dévastateurs et catastrophiques.
C’est la raison pour laquelle Hachem, qui est tellement regardant sur la qualité et l’importance de la vie et son importance à un point tel qu’Il repousse le Chabbat, la cacheroute ou encore Yom Kippour pour sauver une vie, dit que dans ce cas, mieux vaut perdre la vie.
Au revoir,
Rav Ron Chaya
- Question :
- Est-ce que je peux avoir une référence précise d’un décisionnaire qui dit qu’il vaut mieux mourir que de serrer la main à une femme ?
- Réponse audio :
Référence Leava : 82410
Date de création : 2018-06-10 08:47:44