Je n’ai pas d’attachement particulier à Israël et je n’ai pas envie de quitter ma famille, quel est le meilleur endroit pour aller en yéchiva?

Shalom Rabbi Chaya,

J’ai 20 ans, habite à paris je fais mes études et envisage de peut être aller en Yeshiva. On parle de yeshivot en Israel, et d’autres qui sont en France.
Je n’ai pas d’attachement particulier à Israel et je ne vois pourquoi je devrais quitter ma famille…

Merci de m’aiguiller sur le choix de ma destination et bravo pour tous ce que vous faites.

En esperant toujours viser plus haut.

 

Réponse du Rav Ron Chaya : 

Chalom,

Comme réponse que je transmets un extrait d’une interview de Rav Kaniewsky faite par le revue Kountrass (‘hechvan 5768 – novembre 2007) :
Kountrass: En France, de nombreuses personnes se demandent quelle décision prendre quant à leur avenir. La situation dans leur pays n’est pas encourageante. Une certaine hostilité se développe et certains même encouragent une aliya généralisée.
Que faut-il en penser?

Le Rav: Ce n’est pas une question générale, il faut traiter au cas par cas.

Kountrass: Que dire en tout cas des personnes qui sont actives dans le monde du travail et qui pensent faire leur aliya?

Le Rav: Tout dépend de leurs moyens de subsistance.
S’ils ont de quoi vivre en France et qu’ils n’ont a priori aucune entrée d’argent prévue en Erets Israël, comment peuvent-ils venir? (ndlr: le Rav estime donc qu’une famille qui veut venir en Erets Israël doit tout d’abord s’assurer des moyens de subsistance. A défaut leur aliya n’est pas conseillée).

Kountrass: Et qu’en est-il des personnes qui étudient la Tora?
A l’étranger, si leurs moyens de subsistance sont par nature relativement faibles, les allocations familiales et autres aides sociales leurs permettent néanmoins d’élever dignement leurs familles. Alors qu’ici la situation s’est nettement dégradée sur le plan de l’aide aux étudiants en Torah.

Le Rav: Il est évident qu’en général le niveau d’étude de Torah et l’ambiance qui y porte sont de loin supérieurs en Erets Israël.
Que D. en soit loué! La décision pourra en conséquence être différente: une telle personne peut venir, et D. l’aidera (ndlr: cette réponse est évidement assez forte: au contraire d’un foyer dont le soutien est plongé dans la vie active, auquel cas il est important d’avoir une source de revenus assurée avant d’émigrer, dans le cas d’étudiants de Tora, même mariés, le Rav donne la préférence à la vie en Erets Israël, du fait des grands centres d’étude de Torah qui s’y trouvent, l’intendance suivra…).
Je pense que le message est suffisamment clair.

Au revoir,
Rav Ron Chaya.

 

Référence Leava : 9159
Date de création : 2010-04-27 22:04:12