Bonjour Rav,
J’ai écouté certains de vos cours et vous m’avez motivé à me remettre à l’étude de guemara b »h, mais je suis quasi débutant dans le domaine.
Je viens d’écouter le cours numéro 3 sur les melakhot de Chabbat en général dans lequel vous faites la différence assez « fine » entre psik recheh denikhale et une melakha cheeno tserekha legoufa et je n’ai pas bien compris.
- Vous avez dit que melakha cheeno tserekha legoufa correspond au fait de voir la melakha directement (creuser un trou)
- alors que psik reche denikhale, on ne la voit pas directement lorsque la personne la fait (personne tirant une planche).
Cela nous laisserait penser que justement il serait moins grave de faire un psik reche denikhale qu’une melakha cheeno tserikha legoufa.
Pourtant le psik reche denikhale est un interdit de la Torah alors que la melakha cheeno trserikha legoufa est un interdit rabbinique.
J’ai surement mal compris, si jamais vous pouviez m’éclairer ca serait très gentil de votre part.
Merci encore pour vos cours, ils sont extraordinaires
Harry
Réponse du Rav Ron Chaya :
Chalom Harry,
Ta question est très bonne.
- Tout d’abord, sache que la mélakha chééna tsrikha légoufa est un interdit d’ordre rabbinique d’après tous les avis, sauf d’après le Rambam qui pense qu’il s’agit d’un interdit de la Torah.
La réponse à ta question est la suivante :
- Dans la mélakha chééna tsrikha légoufa, la personne n’est pas intéressée par le produit de la mélakha (comme l’indique son nom, signifiant qu’on n’a pas besoin du corps de la mélakha, c’est-à-dire du produit de la mélakha).
- Par contre, dans un psik réché dé ni’ha lé, comme l’indique son nom (ni’ha lé signifie que cela lui est utile ou agréable), bien qu’il ne fasse pas la mélakha directement, le produit de la mélakha faite indirectement lui est utile, il y est intéressé.
Dans cette mesure, c’est beaucoup plus grave, car en fin de compte, la mélakha a été faite et ça l’arrange,
tandis que dans le cas de la mélakha chééna tsrikha légoufa, la personne n’est pas intéressée par le résultat de la mélakha.
Au revoir,
Rav Ron Chaya
Dans cette mesure, c’est beaucoup plus grave, car en fin de compte, la mélakha a été faite et ça l’arrange,
tandis que dans le cas de la mélakha chééna tsrikha légoufa, la personne n’est pas intéressée par le résultat de la mélakha.
Rav Ron Chaya
Référence Leava : 14328
Date de création : 2011-08-24 19:08:03
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