Je me suis fixé une progression dans la Torah mais une force me pousse à reculer par peur de souffrir.

Chalom Rav,

Je me suis fixé une progression dans la thora avec des objectifs à atteindre pour cette année.
Cependant, cela est très difficile et nécessite de faire des efforts sur soi même pour dépasser ce que l’on connait et tendre vers un niveau de connaissance et de pratique qui nous est parfois inconnu.

Malheureusement, une force me pousse à revenir en arrière par peur de souffrir.

Je sais également que la souffrance est un passage nécessaire pour corriger ces habitudes et grandir.
Ma réussite est possible, si j’accepte de me remettre en question profondément et qu’un désir me pousse à m’élever.

La volonté ne suffit pas toujours, il faut désirer sincèrement.

J’ai besoin de croire un peu plus en mes possibilités et d’accepter une souffrance passagère.
Une fois réaliser cela me paraitra une chose normale.

Je cherche à me renforcer et tenir bon.
(le plus difficile)

Merci de vos conseils éclairés.
Malheureusement, c’est trop souvent dans les épreuves que les gens se réveillent.

N’est il pas mieux de se réveiller par soi même et d’être un peu plus dans le courant de vie ?

Toda Lah’el, toda l’Hachem. Kol touv et bonne fête de Hanouca.
Cordialement.

 

Réponse du Rav Ron Chaya :

Chalom,

Bien qu’au niveau de notre raison nous puissions prendre des décisions, ce n’est cependant pas toujours que le corps suit, au contraire, il résiste, et peu à peu nos décisions s’émoussent.

Donc ce qu’il faut faire, c’est « booster » le corps, tout simplement avec l’étude du moussar.

Avec une étude de moussar quotidienne d’un quart d’heure à une demi-heure, on peut être suffisamment boosté pour avoir une vitesse de croisière nous permettant d’avancer et lentement, étape par étape, et arriver ainsi à corriger les mauvaises habitudes du corps.

Il faut aussi que tu vérifies bien si tu n’as pas mis la barre trop haut.

Le Gaon de Vilna écrit bien que si quelqu’un veut monter deux crans d’un coup, alors il retombera toujours.
Il faut monter cran par cran.

Tu as entièrement raison de dire que la souffrance est passagère, elle ne concerne que le corps.
Ensuite, la satisfaction de la proximité de D., et celle d’avoir réussi à nous corriger, est infinie.

Il est vrai que si on en se réveille pas soi-même par le moussar, alors si D. nous aime, Il nous réveillera par les épreuves de la vie, et il est dommage d’en arriver là.

Que D. nous aide tous,
Rav Ron Chaya

 

Référence : 7619
Date question sur Leava : 2009-12-10 16:12:57