Kvod Harav
Depuis un peu plus d’un mois, dans un souci de progresser dans ma Avodat Hachem, j’ai changé de synagogue pour une synagogue plus religieuse se trouvant dans une Yechiva, Baroukh Hachem !!!
Mais voilà, je me suis aperçu qu’à Minha ma nouvelle synagogue ne faisait jamais Tahanoun.
Avant, dans mon ancienne synagogue on faisait les Ta’hanoun mais à la va vite !
En revanche, la prière de Min’ha était bâclée (récitée très vite comme pour s’en débarrasser) et il n’y avait pas de ‘Hazara et les téléphones portables n’étaient pas coupés.
Dans ma nouvelle synagogue : je n’ai certes pas de Ta’hanoun à Min’ha, mais les téléphones portables sont coupés, la prière est faite lentement avec plus de Kavanot, on a une hazara.
Mes questions :
- Je trouve étonnant pour une synagogue religieuse qu’il n’y ait jamais de Ta’hanoun à Min’ha !
Est-ce aussi surprenant que cela ou bien y a t il des Posskim/décisionnaires valables sur qui s’appuyer pour ne jamais faire Ta’hanoun à Min’ha ?
Si oui, quels sont ses posskim ? - Le cas échéant, malgré tout, n’est-il pas mieux tout de même de les faire après l’office de Minha (après Aleynou) ?
Si oui :
- Seul dans la synagogue, les Tahanoun ?
- En rentrant chez soi, (chez soi et pas à la synagogue,parce qu’on ne veut pas paraître arrogant en faisant dans la synagogue où des Rabbins et élèves de la Yechiva restent pour étudier, seul, les Tahanoun de Minha ou parce que l’on est pas à l’aise pour faire seul les Tahanoun de Minha, devant Rabbins et élèves de la Yechiva), faire les Tahanoun de Minha??
C) Ne pas faire,jamais, comme l’écrasante majorité du kahal, les Tahanoun de Minha ??
Toda Raba, Kvod Harav, pour votre réponse !!
Kol Touv et Chavoua Tov!
Réponse du Rav Ron Chaya :
Chalom,
Voici les réponses à tes questions :
Peut-être est-ce une synagogue ‘hassidique ?
Certaines de leurs communautés ne lisent pas les ta’hanounim lors de min’ha s’appuyant sur les écrits de Rabbénou HaAri (qui lui cependant disait de faire les ta’hanounim) disant qu’à ces heures, il y a une certaine maîtrise des forces négatives.
Il est clair que la halakha n’est pas ainsi :
- On doit dire le vidouï
- et faire néfilat hapaïm à min’ha.
D’autres communautés prétendent qu’il ne faut pas lire ta’hanoun car c’est le yortzeit d’un Tsadik.
Le Rav Ovadia Yossef Zatsal dans son Chout Yabia Omer, tome III, partie Ora’h Haïm, fin chap. 11 est très opposé à cela, et affirme que si l’on ne dit pas ta’hanoun dans une synagogue sans bonne raison que donnerait la halakha, il faut le réciter seul, de côté.
Il cite différents possekim allant dans ce sens.
Il est vrai que dans le livre Piské Téchouvot, tome II, ch. 131 al. 13, il dit que si une communauté ne récite pas ta’hanounim à min’ha, mieux vaut ne pas le dire non plus, mais je pense que nous devons plutôt agir d’après le Rav Ovadia Yossef Zatsal qui reste le grand possèk de notre génération.
Je pense que le mieux est que tu fasses ta’hanoun peut-être dans une pièce attenante à la synagogue.
Après cela, tu diras lamnatséa’h et alénou léchabéa’h car il ne faut pas faire d’arrêt entre la fin de min’ha et les ta’hanoun.
Au revoir,
Rav Ron Chaya
Certaines de leurs communautés ne lisent pas les ta’hanounim lors de min’ha s’appuyant sur les écrits de Rabbénou HaAri (qui lui cependant disait de faire les ta’hanounim) disant qu’à ces heures, il y a une certaine maîtrise des forces négatives.
Il cite différents possekim allant dans ce sens.
Après cela, tu diras lamnatséa’h et alénou léchabéa’h car il ne faut pas faire d’arrêt entre la fin de min’ha et les ta’hanoun.
Rav Ron Chaya
Référence Leava : 80532
Date de création : 2018-02-18 11:15:52