Je dois lire la Meguila pour Pourim et j’aimerais savoir si il y a des choses indispensables a savoir ? Et si je doit la lire plusieurs fois le soir, dois je faire plusieurs fois les bénédictions ?

Bonjour,

Je dois lire la Méguila pour Pourim (personne ne sachant la lire a part moi..) donc :

  • J’aimerais savoir si il y a des choses indispensables a savoir ?
    (à part de dire les noms des fils d’Hamman en une seul fois et d’avoir la kavana de s’acquitte et d’acquitter les autres ?)
  • Et si je doit la lire plusieurs fois le soir dois je faire plusieurs fois les bénédictions
    ou c’est au personne qui l’entendent de le faire ?

Merci beaucoup Rav

 

Réponse du Rav Ron Chaya : 

Chalom Mordékhaï,
 
Voici rapidement quelques halakhot concernant la lecture de la Méguila :
  • Une personne qui lit au public plusieurs fois le soir ou la journée refera à chaque fois toutes les berakhot du début ; il refera également les berakhot de la fin, mais à condition qu’il y ait un mynian.
  • S’il n’y a que des femmes, il y a une divergence d’opinion entre les décisionnaires si on fait toutes ces berakhot avec le nom de D. ou pas, car on a peur que peut-être elles ont été déconcentrées et n’ont pas écouté un des mots et ainsi ne sont pas rendues quitte et la berakha devient berakha lévatala.

    Certains (comme le Rav Ben Tsion Aba Chaoul Zatsal et le Ben Ich ‘Haï) disent qu’il ne faut pas faire la berakha ;

    D’autres (comme le Rav Ovadia Yossef Zatsal) disent de faire la berakha.

  • Il est bien que le chalia’h tsibour déplie toute la Méguila déjà avant les berakhot et la lecture de cette dernière afin de publier le miracle, et s’il ne le fait pas, au moins qu’il la laisse dépliée une fois qu’il la déroule pour la lire.

    Une fois qu’on aura fini la Méguila, avant de faire la berakha a’harona, on rembobinera toute la Méguila et seulement ensuite on fera la berakha a’harona.

  • Il est conseillé de faire nétilat yadaïm avant de tenir la Méguila.
  • Il faut bien que le public entende chacune des lettres.
  • Quand on dit les mots « Igarèt ha-Pourim ha-zot », on secoue la Méguila.
  • On a l’habitude que tout le public dise ces 4 versets à haute voix :

    Ich Yéhoudi
    Balayla hahou
    OuMordékhaï yatsa
    LaYéhoudim hayta

  • Effectivement, il faut essayer de dire la liste des 10 fils d’Haman depuis les mots « ‘hamech méot ich » jusqu’à « assérèt » en ne reprenant pas son souffle, mais ce n’est qu’une bonne chose, ce n’est pas obligatoire : si on a repris son souffle, il est certain qu’on est quitte.
  • Par contre, il faut absolument ne pas oublier lorsqu’on lit la liste des 10 fils d’Haman de bien lire le mot « véèt » chaque fois en fin de ligne, car si on dit le mot véèt par cœur, on n’est pas rendu quitte, et vu qu’on veut vite finir la liste des 10 fils d’Haman, on a une tendance naturelle à escamoter la lecture dans la Méguila de ce mot véèt en fin de ligne et on le dit par cœur.
  • Il y a deux endroits dans la Méguila où il y a deux versions, c’est pour cela qu’on prononcera les deux versions :

    – Dans le chapitre 9, verset 2 :
    On dira « bifnéhém », et ensuite « lifnéhém » ;

    – Dans le chapitre 8, verset 11 :
    On dira « Laharog », puis « vélaharog ».

  • Attention de ne pas se tromper dans la lecture, si possible même dans miléèl ouméléra.

    Par exemple, chapitre 2, verset 14 :

    Baboker hi baa oubaérèv hi chava

    On mettra l’accent tonique à la fin du mot et non au début, car si on le met au début, ça en fait un passé alors que si on le met à la fin (comme c’est le vrai sens dans la Méguila), c’est un présent continu.

Que D. vous aide dans cette grande grande mitsva.
Pourim Saméa’h.

Au revoir,
Rav Ron Chaya

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Référence Leava : 28665
Date de création : 2014-03-08 22:03:45