Bonjour Rav,
Merci pour les chiourims que vous faites qui nous donnent du hizouk chaque jour.
- Je dirige une équipe au travail, comment faire pour ne pas tomber dans le lachon hara ?
Je m’explique :
Je dois rendre des comptes sur les personnes qui travail ou inversement à mon patron, je dois lui dire qui n’est pas bien pour telles et telles raisons…
Et j’ai l’impression de faire une avéra a cause de ça mais c’est obligatoire à mon poste donc comment faire ? - Dans le même ordre d’idée comment mettre des limites à un employé « perturbateur » sans se mettre en colère ou dire des mots vexants à son encontre ?
Il m’arrive de m’emporter contre des employés qui » me poussent à bout » car en leurs parlant calmement sa ne passe pas mais en levant la voix je me fait entendre ?
Merci pour vos précieux conseils
Réponse du Rav Ron Chaya :
Chalom,
Voici les réponses à tes questions :
- On a le droit et même l’obligation de proférer du lachone hara si cela est utile, c’est-à-dire en dévoilant la vérité dans un but constructif, en étant tout à fait certain que nos paroles sont la pure vérité puisqu’on a assisté à ce qui s’est passé et en sachant pertinemment que cela n’est pas justifié selon la Torah (dans le cadre du travail, lorsque cela est contraire aux ordres du directeur par exemple).
Il faut aussi que la personne visée par nos propos ne subisse pas une sanction plus grave que celle qu’aurait statuée un Beth Din à son égard.
Autre condition :
Celui à qui on s’adresse ne doit pas nous croire à 100% mais simplement prendre en considération ce qu’on lui raconte.
Par conséquent, s’il veut ensuite sanctionner la personne en question, il doit auparavant vérifier avec elle si ce qui a été dit à son sujet est bien vrai.
Il lui est donc interdit de s’appuyer totalement sur notre témoignage.
C’est pourquoi il faut absolument lui faire part de ce détail important, sans quoi on commet l’interdit de placer un obstacle devant un aveugle.
Tout cela concerne uniquement un employé et un directeur juifs car en effet, il n’y a aucun problème avec des non-juifs puisque pour eux, il est tout à fait légitime de révéler tout ce qu’on veut tant qu’il s’agit de la vérité.
- Si on n’a vraiment pas d’autre choix que de lever le ton pour qu’un employé nous écoute, bien que ce n’est pas vraiment une bonne manière d’agir, c’est permis, mais à la condition sine qua non de ne pas s’énerver.
Il est en effet strictement interdit de s’énerver car dans ce cas, c’est l’égo qui réagit et cela touche aussi forcément l’égo de l’employé, donc ce n’est vraiment pas constructif.
En revanche, tu peux lever le ton sans t’énerver, mais c’est très difficile car même si tu y parviens au début, le simple fait de lever le ton entraîne rapidement la colère.
Effectivement, lorsqu’une personne sent qu’elle va s’énerver, on lui conseille au contraire de commencer à parler à voix basse et même en chuchotant car ainsi, cette action extérieure lui permettra de ne pas s’énerver à l’intérieur. A l’inverse, si on se maîtrise à l’intérieur et qu’on parvient à ne pas s’énerver, alors le fait d’effectuer l’action extérieure de feindre la colère persuade rapidement le cœur de basculer dans la colère. Il faut donc beaucoup travailler sur cela.
En tout cas, une chose est claire :
Réagir avec les nerfs n’est jamais constructif.
De plus, la Torah interdit la colère.
Celle-ci est donc extrêmement pénalisante puisqu’elle nous fait fauter envers son prochain, envers nous-même et envers D.ieu. Lorsque tu vois que tu es énervé, calme-toi et fais une séance de relaxation avant de parler.
Ensuite, joue la comédie en haussant la voix, tout en essayant de toutes tes forces de ne pas t’énerver.
Que D.ieu t’aide.
Au revoir,
Rav Ron Chaya
Il faut aussi que la personne visée par nos propos ne subisse pas une sanction plus grave que celle qu’aurait statuée un Beth Din à son égard.
Autre condition :
Celui à qui on s’adresse ne doit pas nous croire à 100% mais simplement prendre en considération ce qu’on lui raconte.
Par conséquent, s’il veut ensuite sanctionner la personne en question, il doit auparavant vérifier avec elle si ce qui a été dit à son sujet est bien vrai.
Il lui est donc interdit de s’appuyer totalement sur notre témoignage.
C’est pourquoi il faut absolument lui faire part de ce détail important, sans quoi on commet l’interdit de placer un obstacle devant un aveugle.
Tout cela concerne uniquement un employé et un directeur juifs car en effet, il n’y a aucun problème avec des non-juifs puisque pour eux, il est tout à fait légitime de révéler tout ce qu’on veut tant qu’il s’agit de la vérité.
Il est en effet strictement interdit de s’énerver car dans ce cas, c’est l’égo qui réagit et cela touche aussi forcément l’égo de l’employé, donc ce n’est vraiment pas constructif.
En revanche, tu peux lever le ton sans t’énerver, mais c’est très difficile car même si tu y parviens au début, le simple fait de lever le ton entraîne rapidement la colère.
Effectivement, lorsqu’une personne sent qu’elle va s’énerver, on lui conseille au contraire de commencer à parler à voix basse et même en chuchotant car ainsi, cette action extérieure lui permettra de ne pas s’énerver à l’intérieur. A l’inverse, si on se maîtrise à l’intérieur et qu’on parvient à ne pas s’énerver, alors le fait d’effectuer l’action extérieure de feindre la colère persuade rapidement le cœur de basculer dans la colère. Il faut donc beaucoup travailler sur cela.
En tout cas, une chose est claire :
Réagir avec les nerfs n’est jamais constructif.
De plus, la Torah interdit la colère.
Celle-ci est donc extrêmement pénalisante puisqu’elle nous fait fauter envers son prochain, envers nous-même et envers D.ieu. Lorsque tu vois que tu es énervé, calme-toi et fais une séance de relaxation avant de parler.
Ensuite, joue la comédie en haussant la voix, tout en essayant de toutes tes forces de ne pas t’énerver.
Que D.ieu t’aide.
Rav Ron Chaya
Référence Leava : 84537
Date de création : 2018-11-29 13:06:38