J’aimerais vous raconter mon expérience par rapport à votre cours sur le chiddou’h où vous dites qu’un rav ne devrait pas dire aux personnes avec qui ils doivent se marier.

Chalom,
J’ai été interpellée par le cours que vous avez fait sur « le chidoukh : encore« .
Vous dites dans ce cours que les Rabbanim ne doivent pas dire a des personnes s’ils doivent se marier avec » telle personne ».

J’aimerais vous raconter mon expérience.

Il y a 4 ans, on m a présenté un parti avec la berakha d’un des plus grands Rav de cette génération.
La description que l’on m’avait faite de ce ba’hour était irréprochable ; j’ai donc accepté de le rencontrer.
J’ai demandé alors à mon Rav à l’époque ce qu’il en pensait ; il m’a donné sa bénédiction, et il m’a assuré que ce garçon était mon mazal (je n avais pas demande au Rav, soit-dit en passant, s’il était mon mazal ou non).
J aimerais préciser que ce garçon était un proche de ses secrétaires !
Je me suis donc fiancée avec ce garçon.

Toutefois peu après la demande, j’ai remarqué que mon fiancé avait un comportement bizarre :

  • Il n’allait plus à min’ha et arvit
    (bien qu il continuait à étudier tous les jours avec d’éminents Rabanim)
  • il comparait D… à un vélo
    (‘has vé-chalom)
  • et autres…

Lors d une discussion, il a explose et m’a avoué qu’il se sentait étouffé par le poids de la religion.
J’ai donc vu que l’on n avait plus les mêmes perspectives d’avenir, et j’ai donc rompu les fiançailles.

Mon Rav (le grand Rav internationalement respecté pour sa piété et son skhout) m’a appelée et a tout fait pour me convaincre que j’avais mal agis et qu il était inadmissible d’annuler ce mariage.
Lorsque je lui ai expose les propos de mon ancien fiancé, il m a dit que ce devait être de la peur et qu il se portait garant du jeune homme.
Un mois plus tard, ce grand Rav nous a mariés.

6 mois plus tard mon mari a commencé a ne plus étudier, ne plus faire ses tefilotes,t entait de me convaincre d’abandonner la tsniout et la nidah et a fini par lever la main sur moi.
Lorsque j allais voir le Rav,il m’évitait, me faisait ressortir de son bureau pour lui consigner mes griefs par écrit ou encore me promettait d’en toucher un mot a mon mari.

Finalement au bout de 18 mois de souffrances terribles, après diverses consultations chez plusieurs Rabbanim (dont Rav Benchetrit, Rav Lemmel (père et fils), Rav Aboukhassera et autres), j’ai décidé de divorcer (avec l’accord de ces rabanim qui reconnaissaient que j’étais mariée avec un désaxé).

J’ai attendu presque 2 ans pour que mon ex-mari m’accorde mon guet, et le grand Rav qui nous a marié n’a rien fait pour m’aider à l’obtenir ; au contraire, lorsque mes proches se présentaient à lui pour évoquer mon cas et lui demander de l’aide, il se déclarait impuissant.

Baroukh Hachem, aujourd’hui j’ai obtenu mon guet et mon divorce civil.
Je sais qu’on doit pardonner à toute personne qui nous aurait fait du mal, mais toutefois je n y arrive pas avec ce Rav.
Je n’arrive pas a comprendre pourquoi il a tant insisté pour que je le rencontre, et pour que je me marie avec lui apres notre rupture et surtout pourquoi après s’être porté garant, il m a laissée affronter seule toutes ses souffrances.

Je ne tiens pas a m’appesantir sur mon sort, mais juste pour reprendre les thermes de certains Rabanim que je vous ai cités plus haut, j ai été marié avec un »manipulateur machiavélique,un désaxé,un pervers « .

Mon ex mari a sali ma réputation dans tout paris,il est parti raconté des mensonges aux gens, à tel point que pendant 6 mois, je n’osais plus sortir.

Dans ce cas aussi, le Rav n a rien fait pour rectifier ces propos ,il a préféré ne pas s’en mêler.

J’aimerais juste savoir comment faire pour réussir a pardonner à ce Rav.

Mekhila,je sais que mon message est très long mais si vous pouvez me répondre…

Merci beaucoup et kol touv !

 

Réponse du Rav Ron Chaya : 

Chalom,

Le comportement de ce Rav est effectivement intolérable.

Pour pouvoir lui pardonner, il faut d’abord que lui-même te demande pardon, mais vu qu’il s’agit d’un problème entre l’homme et son prochain, d’habitude dans ce genre de cas, la personne qui lèse ne se rend pas compte des dégâts qu’elle a causées.

Donc tu dois faire la chose suivante :

Lui écrire une lettre, gentille, non accusatrice, lui expliquant le mal qu’il t’a fait, que tu ne comprends pas son comportement, que tu ne lui en veux pas mais que tu n’arrives pas à lui pardonner ; et demande lui, non qu’il légitime son comportement, mais qu’il reconnaisse avoir eu tort et qu’il s’en excuse ; explique-lui aussi qu’en cela tu veux faire la mitsva de tokhékha pour le bien de son Olam haba.

Une fois qu’il t’aura répondu, excuse-le, et comprends que tout que tout ce qui nous arrive dans notre vie – même par le biais de personnes – vient de D., ils sont des anges que D. nous envoie, et bien qu’ils auront un jour à régler leurs comptes ave D., ce n’est pas notre problème.

En espérant qu’après ces épreuves D. t’amène ton bon zivoug et tu aies l’occasion de créer rapidement une maison extraordinaire en Israël.

Au revoir,
Rav Ron Chaya

 

Référence Leava : 1001
Date de création : 2007-01-09 12:01:47