J’aimerai en savoir plus sur l’ordonnace de ne pas s’éloigner de 2000 coudées…

Shalom Rav,

Suite à votre réponse précédente
Merci pour la rapidité de vos réponses et votre sollicitude.

En effet, je me pose d’autres questions, j’espère que vous pourrez m’éclairer.

  1. Pourriez-vous me donner la/les référence(s) concernant la Torah orale s’il-vous-plaît ?
  2. Pour le « chemin de Chabbat » je viens de m’apercevoir que c’est un terme employé par certain(s) pour désigné justement ces 2000 coudées.

    Pour revenir sur cette ordonnance de ne pas s’éloigner de 2000 coudées, que doit-on faire si il n’existe pas de synagogue dans notre ville ?

    J’ai discuté de ce sujet déjà avec une personne et j’aimerai savoir si vous confirmez ces dires, j’espère ne pas les déformer.
    Apparemment, de nos jours, l’interdiction de 2000 coudées n’existent pas vraiment puisque cette interdiction était relative au fait de ne pas dépasser de 2000 coudées la périphérie d’Israël ( ou une zone particulière).
    Or, aujourd’hui, on aurait le droit d’aller dans une ville pour aller a la synagogue puisque contrairement a ce qui a était dit, ce n’est pas pour s’éloigner d’Israël ni donc du Chabbat, au contraire même.

  3. Le fait d’aller en voiture est interdit, je comprends pourquoi, mais est-ce qu’on peut utiliser les transports en commun (puisqu’ils sont là que nous les conduisions ou non) ?

    On m’a parlé de que c’est n’est pas conseillé vis-à-vis du regard des autres, mais je ne comprends pas bien.

J’espère que vous aurez compris ce que j’ai noté, je comprends que ça puisses ne pas être très clair.
Toda raba !

 

Réponse du Rav Ron Chaya : 

Chalom,

Voici les réponses à vos questions :

  1. Voici la référence écrite dans la Torah mentionnant l’obligation pour un juif d’obéir à la loi orale : 
    Dévarim, chapitre 17, versets 8 à 11.

    A ce propos, je vous recommande de visionner les deux cours intitulés La Torah Orale (1/2) (2013) : Les rabbins ont-ils inventé ?! et La Torah Orale (2/2) (2013) : Les rabbins ont-ils inventé ?!.

  2. L’ordonnance de ne pas s’éloigner de 2 000 coudées de la ville est tout à fait actuelle.
    Tant qu’on est dans la ville, on peut marcher même des dizaines de kilomètres, mais dès qu’on en quitte la dernière maison, on n’a pas le droit de faire plus de 2 000 coudées, soit 960 mètres, que ce soit en Israël ou à l’étranger.

    Peu importe s’il n’y a pas de synagogue dans la ville.
    Dans tous les cas, même si on veut se rendre dans une synagogue se situant à proximité de la ville mais qui se trouve au-delà de 2 000 coudées, il est interdit d’aller plus loin que cette distance.

    Par contre, il est permis de déposer un Erouv la veille de Chabbat, c’est-à-dire une sorte de pique-nique, jusqu’à une distance de 2 000 coudées de la ville.
    Ainsi, d’après la Halakha, il est considéré qu’on a reçu Chabbat à l’endroit de notre pique-nique car l’essentiel est l’endroit où on va faire le repas.

    Bien qu’on mange à la maison, on peut par exemple se rendre le même soir ou le lendemain jusqu’à 2 000 coudées depuis l’endroit où le pique-nique a été déposé.

    Concrètement, si on a placé ce dernier par exemple à 1 000 coudées de la ville, on pourra aller jusqu’à 3 000 coudées en dehors de la ville (et au maximum à 4 000 coudées si on a placé le pique-nique à 2 000 coudées de la ville).

    Dans ce « Erouv (pique-nique) », il faudra qu’il y ait une quantité de pain suffisante pour deux repas.

  3. Mieux vaut un million de fois prier tout seul à la maison plutôt que d’utiliser la voiture ou les transports en commun pour prier à la synagogue.
    D’ailleurs, le fait de s’y rendre n’est pas une obligation, c’est juste une très bonne chose, mais pas plus.
    Et à plus forte raison pour les femmes.

Au revoir,
Rav Ron Chaya

 

Référence Leava : 68554
Date de création : 2015-12-23 21:46:01