J’aime ma femme mais elle ne m’attire pas dans le cadre conjugal. Lorsque je lui demande de faire des efforts, elle ne comprend pas.

TRES CHER RAV

Je suis marié depuis longtemps, avec des enfants.
Au moment de me marier on ma fait comprendre que rechercher la beauté chez la femme est pas digne d un ben torah.

Aujourd hui j aime très fort ma femme mais elle ne m attire pas dans le cadre conjugal.
Quand je lui en parle et lui demande de faire des efforts, elle comprend pas et pense que je ne l aime pas.
C’est pas bon pour mes pensées et pas bon pour elle malgré le fait qu on soit un couple heureux et uni.

Merci pour vos conseils

 

Réponse du Rav Ron Chaya :

Chalom,

Dis à ta femme de ma part la chose suivante :

Les sages d’Israël, il y a plus de 2000 ans, ont voulu interdire à la femme nida de se maquiller, car étant interdite à son mari durant cette période-là, si elle se maquille, elle risque de l’attirer à faire ensemble un interdit très grave.
Rabbi Akiva est venu et a dit qu’il y a un risque que si elle ne se maquille pas, elle plaise moins à son mari.
Ainsi, les sages d’Israël ont tranché la halakha qu’une femme, même quand elle est impure et interdite à son mari, doit se maquiller.

Néanmoins, les sages d’Israël ont dit qu’elle devra moins se maquiller que dans ses périodes de pureté.
C’est-à-dire que dans les périodes de pureté, elle doit faire beaucoup plus que dans ses périodes d’impureté, pour plaire à son mari.
Et à plus forte raison dans le cadre de l’intimité, qui est le moment réservé à leur union.

Bien que son mari l’aime, bien qu’elle soit belle, elle doit encore se faire plus belle, pour encore plus attirer l’amour de son mari.
Il n’y a rien de mal à cela, au contraire, il y a une très grande mitsva en cela.

Tu vois un autre exemple de ce type dans le fait que lorsque Moché rabbénou a dû fabriquer l’autel du Sanctuaire, il avait besoin de grandes quantités de cuivre, chose assez difficile à trouver dans le désert.
Il y avait beaucoup de cuivre chez les bné Israël, celui des miroirs des femmes, mais Moché Rabbénou répugnait de les prendre car les miroirs des femmes servent à ce que les femmes s’embellissent devant leurs maris, chose, dans l’esprit de Moché, incompatible avec la sainteté et la pureté requise pour la construction de l’autel.
Hachem se dévoila à Moché et lui a dit :
« Non, prends précisément le cuivre des miroirs des femmes des bné Israël, car c’est grâce à ces miroirs que le peuple juif a pu se reproduire en Égypte, en esclavage ».

 

Effectivement, les hommes rentraient exténués des travaux forcés, n’avaient pas de force d’avoir de relations avec leurs femmes, et les femmes se faisaient belles grâce à leurs miroirs, et ainsi réveillaient l’envie de leur mari.
Hachem demande à Moché de prendre précisément le cuivre de ces miroirs, car ils sont plus saints que tous les autres ustensiles du peuple juif !

Donc il faut que ta femme comprenne à quel point la sainteté se trouve là-dedans.
Ce n’est pas que tu ne l’aimes pas, c’est que tu es plus attiré physiquement lorsqu’elle met en valeur son corps, dans le cadre de l’intimité il est certain qu’il y a une très grande mitsva à agir ainsi. Une mitsva équivalente à la sainteté de l’autel dans le Sanctuaire !

Au revoir,
Rav Ron Chaya

 

Référence : 16177
Date question sur Leava : 2012-01-11 05:01:37