J’ai vraiment de venir à la yéchiva mais mes parents ont peur que j’y reste pour toujours. Ma mère est juive mais mon père catholique militant.

Cher Rav Ron Chaya,

J’ai vu la vidéo de la yechiva.
Super !
Elle donne vraiment envie de venir.
On y sent une si bonne ambiance et tant d’amour.
D’ailleurs, je voulais venir ces vacances… Mais on a refusé chez moi.
Ma mère a peur que j’y reste pour toujours ; mon pere ne veut pas que j’étudie.
J’ai tout essayé pour bien expliquer et convaincre.

  1. Comment faire;comment les convaincre, à part le séminaire ?
    Il faut préciser, que certes ma mère est Juive, mais mon pere est Catholique…
    La famille du coté de mon père (qui est originaire du Liban) milite et a même réussi à enroller mon unique frère (l’aîné): il portait dernièrement une grande croix en or autour du cou…
  2. Dans une précédente question, vous m’avez expliqué quand faire une réprimande ; or dans le Choul’han Aroukh (OH 608,é) à propos des réprimandes pour les mitsvot de la Torah béchogueg ; il est écrit que c’est quand c’est MEFORACH que ça s’applique.
    Donc c’est pour toutes les mitsvot de la torah;ou les mitsvot de la Torah meforach qu’il faut dire ?
  3. Dans le cours Ari Zal :
    Où peut on trouver exactement la racine séphirotique des sages du Talmud ?
  4. Est-il permis d’écrire des textes sur ordinateur en utilisant la police ‘cosmic sans sm’: car la lettre T a exactement une forme de croix Chrétienne ?
  5. Pourquoi à la fin des cours,il est dit : baroukh leolam amen veamen?
  6. L’ayin ara existe t il en se regardant soi-même dans le miroir ?
  7. Est-ce que la répétition de la amida compte dans le compte des 100 bénédictions en semaine ?
  8. Pourquoi certains ne disent jamais le nom dans baroukh amapil ?
    Et puisque certains ne le disent jamais, ne faut-il donc jamais le dire, pour ne pas bénir en vain, dans le doute ?
  9. Pourquoi y a-t-il un vav en plus dans le nom Yaacov lu le matin (page 21 des patah Elyahou) ?
  10. Y a-t-il une koula (pour sépharade) permettant le bishoul goy, si un Juif allume une bougie et un goy transfere ce feu pour allumer le gaz ?
  11. Comment est-ce possible qu’on ait voulu épouser Rachel (ou Rivka, je ne sais plus) à 3 ans ?
  12. A propos du blog –on ne se prosterne pas..-;:quel est le din pour VAYAAVOR… ?
  13. Existe t il un midrach disant qu'< à la fin des temps, apres la venue du Machia’h (BB-A) : D… ‘ s’assoiera’ à une table’; et on refera toute l’histoire des Juifs depuis le début; et on verra que tout était pour le bien, et ce qui nous a fait pleurer, nous fera rire ?

Merci pour tout.

 

Réponse du Rav Ron Chaya : 

Chalom,

D’abord désolé pour le retard, j’ai beaucoup voyagé en France ces dernières semaines et je n’ai pas eu le temps de répondre aux mails plus tôt.
J’ai été extrêmement peiné d’entendre à quel point ton frère a pris une voie qui n’est pas bonne.
Tous mes vœux d’encouragement, continue d’essayer de tout faite pour être un bon juif et ramener ton frère dans le bonne voie.

  1. Le seul moyen que je voie pour ramener tes parents est d’essayer de leur parler, avec une argumentation qui se tient, en leur expliquant que la vérité est dans le judaïsme et non dans le catholicisme.
    Je ne pourrais pas t’expliquer cela par mail, ce serait trop long, mais tu peux déjà puiser un peu dans les cours ou même venir à un séminaire et y prendre un peu du matériel qui y est exposé, et puis en reparler à tes parents.
    Il faut aussi beaucoup prier D.
  2. Je pense avoir dit très clairement que le critère n’est pas si la mitsva est derabanan ou min haTorah, mais si c’est dit meforach dans la Torah.
    On ne sera dispensé de faire une tokhékha que dans le cas où l’interdit n’est pas marqué clairement (méforach) dans la Torah, et si on est certain que la personne ne changera pas malgré notre tokhékha.
    Mais s’il manque une des ces deux conditions, la mitsva de tokhékha subsiste.
  3. Je ne pense pas que cette liste soit marquée quelque part.
  4. Il est permis d’écrire des textes en utilisant un t ayant la forme d’une croix chrétienne.
    Certains rabbins font attention à ne pas le faire mais je ne peux pas dire que cela soit interdit.
  5. C’est une coutume de dire cette phrase à la fin des cours.
    C’est une bénédiction à D. mais ce n’est pas obligatoire du tout.
  6. Je l’ignore.
  7. La répétition de la amida compte dans les 100 brakhot par jour pour le chalia’h tsibour qui les dit, mais non pour le public qui les écoute.
    Il faut les dire pour qu’elles comptent.
  8. La brakha hamapil a été instituée avec le nom de D.
    Néanmoins, il y a beaucoup de gens qui la disent sans le prononcer car ils ont peur de parler entre la brakha et le sommeil, ce qui est interdit.

    Le Ben Ich ‘Haï ainsi que le Rav Ben Tsion Aba Chaoul Zatsal disent que chacun fera d’après sa coutume.

    Le Rav Ovadia Yossef Chalita tranche qu’il vaut mieux le dire avec la brakha : dans le cas où on aurait parlé après la brakha (en cas de force majeure) alors ce ne sera pas considéré comme une brakha en vain.

    Tous sont d’accord qu’on ne la fait pas après minuit ou si on va dormir après minuit.

  9. Comme Rachi l’explique sur le verset (Vayikra 26, 42), on trouve 5 fois Yaakov avec un vav dans la Torah, et 5 fois Eliahou sans vav.
    Yaakov a pris une lettre du nom de Eliahou en tant que garantie qu’il viendrait annoncer la guéoula.
  10. Pour les séfaradim, c’est interdit et même pour les achkénazim ce n’est permis que bédiavad (a posteriori).
  11. A l’époque, l’âge était différent du nôtre, les gens vivaient beaucoup plus longtemps. A l’âge de 3 ans déjà, une femme était une femme.
  12. On se prosterne pour Vayaavor.
  13. Il y a des commentaires sur le verset « Az Yimalé tsé’hok pinou », alors notre bouche sera remplie de rire :
    Quand nous comprendrons à la fin des temps que tout le mal était en fait pour le bien, notre bouche se remplira de rire.

Au revoir,
Rav Ron Chaya

 

Référence Leava : 1037
Date de création : 2007-01-15 16:01:59