J’ai une certaine incompréhension de votre défi de votre cours. Ne répétons-nous pas dans la téfila que la base du judaïsme est d’être croyants, et non « sachants », comme vous l’affirmez ?

Chalom Rav,

Vous dites dans une vidéo que nous ne devons pas être des croyants mais des sachants et vous nous mettez au défi de vous prouver le contraire.
Je ne prétends pas à cela mais je veux simplement vous soumettre une suggestion, qui est pour moi la source d’incompréhension par rapport à ce que vous dites dans cette vidéo.

  • Comment expliquer que tous les matins nous disons après Alenou léchabea’h « aré ani maamin béémouna chéléma… », nous disons que nous devons croire que D’ est unique, qu’il n’a pas de corps… et donc que nous confirmons implicitement son existence.
    Nous avons utiliser le terme « maamine ».
  • De plus, on parle bien des cheloch essré IKARIM de la Torah akedocha.
    C’est donc plus qu’une halakha c’est les fondements de la Torah.
    D’o* mon incompréhension.

Peut-être que je fais complètement fausse route, auquel cas je m’en excuse.
Très respectueusement Rav.

Je profite de cette question pour vous remercier encore et encore pour votre travail extraordinaire et pour vous faire part de ma profonde admiration.
Qu’ Hachem vous soutienne dans vos actions et vous accorde que des berakhot.

 

Réponse du Rav Ron Chaya :

Chalom Alex,

Cela va dans le même sens de ce que j’explique dans la conférence « La preuve irréfutable », quand la Torah écrit « véyadata hayom véhachévota él lévavékha » « tu sauras aujourd’hui et tu ramèneras à ton cœur », c’est-à-dire qu’il y a deux étapes :

  1. Une de la connaissance qui se fait grâce à des preuves rationnelles,
  2. Et ensuite celle où nous devons amener cette connaissance au niveau du vécu, c’est-à-dire dans le cœur.

Lorsque nous lisons ce passage à la fin de la prière, on ne fait pas un travail de connaissance, car tout le monde le sait, on fait un travail de rendre vécu dans notre cœur cette chose que nous savons déjà.
Preuve en est qu’on le répète tous les matins, or s’il s’agissait de le savoir, le dire une seule fois aurait suffit.

Pourquoi le répète-t-on ?
Pour bien enraciner cela dans notre vécu quotidien, et c’est cela qui s’appelle un travail de émouna.

Au revoir,
Rav Ron Chaya

 

Référence : 16694
Date question sur Leava : 2012-02-12 22:02:11