J’ai toujours fait la berakha mézonot après motsi seulement si le gâteau était croustillant, fouré et sucré,mais on m’a dit que je ne devais faire la berakha que si la table avait été « débarrassée »… Doit-on tenir compte des 2 avis ?

 

Chalom Rav ,

SVP REPAS AVEC MOTSI

En ce qui concerne la berakha sur les gâteaux avant birkat :

J’ai toujours appris que l’on fait la berakha seulement si le gâteau est croustillant, fourré, sucré.
Récemment on m’a dit que je ne fais la berakha que si la table est débarrassée » , qu’il ne reste plus rien et plus de pain doit on tenir compte des 2 avis ?

En ce qui concerne la berakha sur les autres desserts (toujours pendant motsi )
Doit on la faire que si nous avons plus faim ou existe t il des aliments bien spécifiques qui sont considérés d’après la halakha comme dessert ? la glace , j’ai entendu qu’on ne devait pas faire la berakha .

Est ce bien cela ?

Je vous remercie d’avance.

Réponse du Rav Ron Chaya : 

Chalom,

D’après certains avis, il ne faut pas forcément que la table soit débarrassée, il faut simplement que l’aliment qu’on va manger soit considéré comme un dessert, c’est-à-dire que celui-ci n’est pas acquitté par le Motsi.

Effectivement, tous les plats du repas qui viennent pour rassasier, bien qu’on les mange sans pain, sont acquittés par le Motsi.

Par exemple, si on mange un steak avec du riz, bien qu’on ait fait Motsi auparavant et qu’on consomme le steak et le riz sans manger de pain, on ne récitera pas la Berakha avant leur consommation.
En revanche, étant donné que tous les desserts ne font pas partie du repas qui vient nous rassasier, on récitera la Berakha à leur propos.
Donc même si la table n’est pas débarrassée et qu’il est clair que ce qu’on s’apprête à consommer est un dessert, on récitera la Berakha sur cet aliment.

En ce qui concerne les gâteaux, il y a un doute s’ils ont été acquittés par le Motsi, donc même si on les consomme en tant que dessert, on ne récitera pas la Berakha à leur sujet, à moins qu’ils remplissent les trois conditions suivantes :

Il faut qu’ils soient :

  • Croustillants,
  • Fourrés,
  • Et que la pâte soit mélangée avec du sucre, du miel ou de l’huile etc.

Ainsi écrit le Rav Ben Tsion Aba Chaoul Zatsal (Or LéTsion, tome 2, page 101).

Il est vrai que le Rav David Yossef Chalita, le fils du Rav Ovadia Yossef Zatsal, écrit dans son livre Halakha Beroura qu’on ne récitera la Berakha Mézonot sur des gâteaux (qui remplissent les 3 conditions susmentionnées) qu’on amène durant le repas qu’après avoir terminé ce dernier (Silouk Haséouda) ; il se peut que cela signifie qu’il faille débarrasser la table.

Quoi qu’il en soit, il écrit que le mieux est de consommer les Mézonot après avoir récité le Birkat Hamazone pour sortir de tout doute.

En fin de repas, si on nous sert des Mézonot dont la pâte avant la cuisson était liquide tels que des crêpes, dans tous les cas on récitera la Berakha Mézonot à leur propos.

Autres solutions :
Lorsqu’on procède au Motsi, on peut penser ne pas acquitter les gâteaux, ou penser clairement à les acquitter.
On peut aussi goûter un petit morceau de gâteau avant le Motsi en récitant Mézonot en pensant par cela acquitter les gâteaux qu’on consommera pendant le repas, et en pensant aussi clairement qu’on acquitte pas le pain par cette Berakha de Mézonot.

A chaque fois qu’on mange quelque chose qui provoque une jouissance au niveau de la langue et du palais, on récite la Berakha avant sa consommation.

Au revoir,
Rav Ron Chaya

Référence Leava : 67079
Date de création : 2015-08-23 14:22:03