J’ai rassemblé plusieurs questions sur plusieurs de vos vidéos, notamment sur la téchouva…

Chalom kvod harav,

J’ai quelques questions à poser sur les différents vidéos sur votre site de Léava.
J’ai rassemblé les questions après avoir vu plusieurs vidéos alors excusez-moi de ne pas mentionner toujours de quel vidéo je parle.

  1. Vous avez mentionné dans un vidéo qu’après la mort, on montre à la personne le vidéo de sa vie.

    a- Est-ce qu’on montre également les pensées ?

    b- Si une personne a fait techouva, lui épargne-t-on la honte de devoir revoir ses erreurs (actions et pensées) ou non ?

  2. Encore dans la section de techouva, vous dites qu’une des choses les plus importantes c’est de s’écraser devant les autres, éviter de lâcher des commentaires inutiles, éviter de répondre,…etc etc

    Faut-il également s’écraser pour des commentaires qui sont contre la Torah ou encore qui sont faux ou bien faut-il laisser passer cela aussi ?
    Si les commentaires visent une personne et la Torah en même temps ?

  3. Dans votre vidéo du ‘niveau des baal techouva’, vous dites que c’est le plus haut niveau, au-dessus même (possibilité, pas dans l’absolu) des tsaddikim,..etc etc.

    Dans un autre vidéo qui parle sur les grands de la Torah (je pense), vous dites que les Talmidé ‘Hakhamim sont aussi au plus haut niveau.
    Si vous pouvez m’éclairer un peu sur les 2 contextes.
    Parle-t-on d’une différence de ce monde et le monde à venir ou encore ça dépend ?

  4. Une personne doit avoir quel genre d’attitude dans son service de D. ?

    Je m’explique :
    Est-ce bien de vouloir, un peu comme les athlètes, être le meilleur pour D., le meilleur  »soldat » ?
    C’est certain que je ne parle pas de vouloir voir les autres tomber mais se motiver du succès des autres pour se surpasser encore et encore ?
    Ou bien faut-il servir D. d’une façon complètement indépendante, sans voir du tout les autres ?

  5. Est-ce vrai qu’une personne peut avoir de la gaava, de l’orgueil de sa Tora, de son étude, ses pratiques ou là aussi est-ce mauvais ?
    (Cela je l’ai entendu ailleurs et j’aimerais savoir si c’est vrai ou non)
  6. Finalement, dans votre vidéo  »Yaakov et Adolf » sur la Parasha Vayichla’h, vous avez mentionné un commentaire que vous ne pouviez pas dire en ligne, soit lorsque Yaakov est retourné le soir chercher ses cruches d’eau et a traversé la rivière.
    Quel est ce commentaire ?
    Si c’est trop long, y a-t-il un commentateur ou une source ou je pourrais le trouver ?

Merci beaucoup d’avance.
Je suis désolé si c’est trop long, j’espère que ce n’est pas exagéré.
Merci encore.

 

Réponse du Rav Ron Chaya :

Chalom,

Voici les réponses à tes questions.

  1. On montre également les pensées.
    Si la personne a fait téchouva, alors tout est effacé, et si c’est une téchouva par amour, le mal est transformé en mérites.
  2. Il est écrit qu’un Talmid ‘Hakham qui ne se venge pas et qui ne garde pas rancune comme un serpent, n’est pas un talmid ‘hakham.
    Or, nous savons que la vengeance et la rancune sont interdites.

    En fait, lorsque c’est l’honneur de la Torah est en jeu, alors il y a une mistva de rancune et de vengeance ; néanmoins, il faut agir avec sagesse et juger quand cela vaut la peine de répondre, et quand il mieux vaut choisir le mutisme.

  3. Le baal téchouva est plus haut qu’un Tsaddik parfait, mais il est clair qu’un Talmid ‘Hakham est plus haut qu’un Tsaddik.

    Un TalmidHakham est même plus grand qu’un prophète, dit le Talmud ; mais l’un n’empêche pas l’autre, le mieux est d’être un Talmid ‘Hakham, baal téchouva.
    Nous parlons de la valeur absolue de la personne, donc toujours au niveau de l’âme, chose qui ne sera véritablement mise en relief qu’au olam haba.

  4. S’il s’agit d’une bonne jalousie, alors elle est permise.

    Comment définir si c’est une mauvaise ou une bonne jalousie ?
    En observant si nous sommes tristes ou contents de l’erreur d’un « concurrent ».

    Maintenant, au niveau absolu, il est clair que servir D. de façon indépendante des autres est préférable, mais ce n’est pas le niveau du commun des mortels.
    Et si quelqu’un tente de servir D. ainsi, il perdra beaucoup de motivation, et Le servira moins bien.

    Donc mieux vaut commencer par la jalousie positive, et après, lentement, tenter de commencer à servir D. de façon indépendante, l’essentiel étant de servir D. de la façon optimale.

  5. On peut être orgueilleux de sa Torah, de son étude, de sa connaissance de D., mais à la fois être extrêmement humble et savoir qu’on n’a rien fait pour, c’est-à-dire connaître notre valeur, mais savoir que nous n’y sommes pour rien.
  6. Le commentaire que je ne mentionne pas en ligne dans le cours « Yaacov et Adolf » concerne le sens profond des 400 hommes qui accompagnent Essav, et non la raison pour laquelle Yaacov est retourné prendre ses cruches d’eau.

    Lors des séminaires, j’expose comment ces 400 hommes représentent les forces du mal, elles-mêmes symbolisées dans la croix gammée.

Au revoir,
Rav Ron Chaya

 

Référence : 4875
Date question sur Leava : 2009-01-17 23:01:00