Bonjour Rav, je me permets de vous solliciter aujourd’hui car mon mari et moi rencontrons un désaccord important. En effet, nous sommes mariés depuis deux ans et demi et nous attendons notre premier enfant pour B’H fin mai. C’est un grand bonheur qui s’est fait attendre mais qui est terni par une espèce de dilemme: peu avant notre mariage, mon oncle que je considérais comme mon père, qui m’a élevée et qui tenait une des placesles plus importantes dans mon coeur, est décédé suite à un cancer. Quelques jours avant sa mort, il m’a demandé, n’ayant pas eu de garçon lui-même, de nommer mon fils comme lui, en sa mémoire. Vous imaginez bien que submergée par la tristesse et la souffrance de le voir s’éteindre, j’ai promis que j’exaucerai en temps voulu sa demande. Il en a été heureux et en a parlé à toute ma famille comme d’un grand soulagement pour lui que de savoir, qu’un jour, un enfant porterait son prénom hebraique ( Elie). Seulement, aujourd’hui que mon mari et moi commençons à parler de prénoms concernant notre enfant ( un garçon). Mon mari veut et je le comprends, comme la tradition le lui dicte, nommer ce premier fils comme son père (Meyer). Il est catégorique à ce sujet et estime ne pas être "solidaire" de cette promesse. Nous nous opposons donc vivement à ce sujet. Mes arguments étant que j’ai promis à un être décédé et les siens étant qu’il veut honorer son père. Quelle semble être d’après vous la solution à ce cas de conscience que je vis extrêment mal? En vous remerciant par avance de vos conseils. Avec tous mon respect, E.
Réponse du Rav Ron Chaya :
Chalom,
Si je me réfère à vos paroles, vous avez promis à votre oncle d’appeler votre fils en son nom, mais vous n’avez pas précisé lequel de vos fils. Il faut savoir que votre mari a raison, car il a une mitsvat assé de la Torah (le cinquième des dix commandements) d’honorer son père en appelant son fils au nom de son père, et effectivement la promesse faite à votre oncle ne peut pas permettre une dérogation à cela, à moins que votre beau-père l’accepte de tout cœur. Je pense que la meilleure solution serait d’appeler votre premier fils au nom de votre beau-père, et beezrat Hachem, le prochain que vous aurez, au nom de votre oncle. Ainsi, vous tenez la promesse à votre oncle, et respectez aussi les lois importantes de kiboud av va-ém, que votre mari se doit de faire.
Au revoir,
Rav Ron Chaya
Rav Ron Chaya
Référence Leava : 5242
Date de création : 2009-02-22 17:02:44