J’ai plusieurs questions sur votre cours lors de votre dîner de gala, le fait d’épouser un avrekh, le travail de perfectionnemet personnel, etc.

שלום רב,
Tout d’abord un grand ,grand MERCI pour ce merveilleux site !
Je trouve ça extraordinaire de votre part de nous donner la possibilité de vous poser des questions par email (on peut demander quand on veut et anonymement ) et que vous preniez le temps de répondre !
J’ai ÉNORMÉMENT appris grâce à vous !!!
En plus , c’est un site internet ,et y’a maintenant l’application et je peux donc faire un bon usage de mon téléphone !
C’est super pour moi qui suis a la fac et quand j’écoute vos cours c’est le seul moment où je peux me reconnecter avec la תורה et Hashem et ça me permet de garder la tête froide sur what’s good or not !!
C’est ma bouée de sauvetage !!!
Donc un grand merci !
 
J’ai plusieurs questions :
  1. Lorsque vous êtes venu dernièrement à Paris pour votre gala , votre conférence était en live et j’ai écouté le début mais malheureusement je n’ai pas écouté la suite j’étais trop fatiguée et pensais que la conférence allait être ensuite mise sur le site ce qui ne s’est pas fait …
    Or , dans votre conférence vous sembliez vouloir faire passer un message très important, tout spécialement, à nous juifs FRANÇAIS ,serait-il possible que vous me le disiez ?
    Si c’est bien le cas…
  2. Toujours ds cette conférence vous dites que c’est en France qu’il y a le plus grand mouvement de techouva ; j’aimerai savoir sur quoi vous vous êtes appuyé pour dire cela ?

    Je sais que vous connaissez la communauté francophone et israélienne, mais what about American people ?
    (Je vous demande cela parce que moi aussi j’avais pensé ça mais je n’ai jamais pu en être sûre car c’est qu’une impression que j’ai, je n’ai pas pu le vérifier sur assez de personnes mais peut-être que vous ,vous avez pu)

  3. Je ne suis pas sûre d’avoir bien compris vos cours sur Le but de la vie.
    Moi, j’ai toujours pensé que le but de la vie c’était de se rapprocher de Lui =

    – Se perfectionner,
    – Travailler ses midot

    (sans jamais savoir la relation entre ces 2 choses, lequel est la conséquence de l’autre :
    Faut-il se rapprocher d’Hachem et par conséquent se perfectionner ou faut il se perfectionner et par conséquent on se rapproche d’Hachem, ou bien les 2 se valent, l’un égal l’autre ?)

    Et dans ce cours vous parler du fait que l’humain existe parce qu’il choisit, parce qu’il a le libre-arbitre mais vous parlez aussi de se connecter, se brancher à Hachem et que c’est ça le plus grand plaisir (se connecter à Hachem, en vu de devenir Lui) qui est la raison pourquoi Hachem a crée le monde.

    Mais je n’ai pas compris le lien entre les 2 :
    – Exister parce qu’on choisit 
    et
    – Se brancher à Hachem.

    Quel est le lien entre les 2 ?
    Parce oui, on a le choix, mais pour se brancher à Hachem, il faut absolument faire le choix du Bien et donc cela revient à se perfectionner, travailler ses midot et cela revient à ma première réponse…

    En fait, pendant tout le cours, j’étais tellement concentrée à vérifier ce que j’ai toujours pensé que je n’arrive pas à prendre du recul pour comprendre pourquoi vous avez du passer par l’étape du « J’existe parce que j’ai le libre arbitre » pour expliquer que le but de la vie c’est de faire Un avec Hachem
    (si c’est bien cela parce que je répète je suis pas sûre d’avoir compris la réponse merci de confirmer).

  4. Je suis une fille donc je n’ai jamais étudié la Guémara, c’est pourqoui je me pose beaucoup de questions sur ce sujet.

    J’ai dans ma tête l’idée (sans savoir si elle est vraie ou fausse) que l’étude de la Torah est ce qui permet aux hommes de s’améliorer ; or je crois savoir que la Guémara est-ce qui permet d’arriver à la halakha (la halakha est la conclusion de la Guémara) mais alors en quoi étudier « quelle hauteur doit faire la soucca « par exemple peut les aider à s’améliorer ?
    On m’a dit que l’étude de la Torah doit s’accompagner de moussar pour être efficace, et moi je comprends tout à fait que le moussar est efficace (quand j’écoute un Dvar Torah je cherche toujours le moussar qui en ressort et je retiens pas trop les choses à côté qui ont permis de le démontrer ) et je pense même qu’il n’y a que ça qui est efficace je ne comprend pas à quoi sert l’étude de la torah dans tout ça.
    Je ne comprend vraiment pas….

    On m’a une fois répondu que en étudiant la Guémara, on travaille notre réflexion et pour arriver a la halakha, notre façon de réfléchir se rapproche de celle d’Hachem, et donc on s’améliore…
    Que pensez vous de cette réponse ?

  5. Y a-t-il une raison qui serait « la bonne  » pour laquelle une fille aurait envie de se marier avec un kollelman ?

    De même, y a-t-il une raison, La raison pour laquelle un homme voudrait être kollelman, ou bien la raison peut être différente pour chacun ?
    (Parce que moi personnellement je veux me marier avec un kollelman, et la raison à cela est que je sais que je ne serais pas heureuse autrement,ça ne me suffirait pas.
    Je veux que mon foyer respire Torah et je n’ai observé cela que dans les foyers où le père est un kollelman, et donc je ne sais pas si c’est une bonne raison…
    Parce que la je ne pense qu’à mon bonheur et pas forcément au bien non?)

  6. Pour les shidduhim , a-t-on le droit de mettre comme critère « habiter en Israël » ou bien cela peut m’amener à rater le bon ?
    Est-ce un critère raisonnable ?

  7. Quand on est fiancé, a-t-on le droit de dire des mots doux ou je t’aime à son/sa fiancé(e) ?
    J’ai une fois entendu cela je sais pas si c’est vrai

Merci d’avance !!!!!!
(Désolé, j’ai écrit des tonnes, mais je sais pas faire autrement pour ressentir que mes questions sont claires)
Au revoir !!
Hachem loves you

 

Réponse du Rav Ron Chaya : 

Chalom,
 
Voici les réponses à vos questions :
  1. Je pense bli néder mettre en ligne prochainement sur le site certains extraits de ma conférence réalisée lors du dîner de gala.
  2. La majorité des juifs français sont séfarades, dans cette mesure ils font beaucoup plus facilement téchouva que les ashkénazes qui sont soit complètement froum soit au bord de l’assimilation.
  3. On est obligé de passer par l’étape « j’existe parce que j’ai le libre-arbitre », car si on va directement à l’étape « faire un avec Hachem », on peut être considéré comme un ange qui n’a rien fait pour, et dans ce cas-là on n’a pas d’existence propre.
    Donc il faut d’abord expliquer qu’on dispose du libre-choix et qu’on a dans cette mesure une existence propre.

    Plus notre libre-arbitre est grand, plus nous avons une grande marge d’existence, mais pour réussir à la réaliser, il faut effectivement faire le bon choix, or le meilleur choix possible est celui qui octroiera une existence d’amplitude divine et qui consiste à se connecter avec Hachem :

    – Le connaître,
    – L’aimer
    – Et pratiquer Sa Torah et Ses mitsvot.

    Donc en résumé, il y a trois niveaux :

    • Celui de toutes les créatures à part l’être humain qui sont des êtres totalement morts car dépourvus de libre-arbitre.
    • Celui de l’être humain qui a une marge de choix, et dans cette mesure il est considéré comme vivant, toutefois il peut avoir une marge de choix extrêmement moyenne comme celle que la majorité des êtres humains possèdent sur Terre.
    • Celui de se connecter avec Hachem qui non seulement fait que l’homme devient vivant mais en plus le rend vivant d’amplitude divine.

    A propos de la priorité entre travailler ses midot et se perfectionner ou se rapprocher d’Hachem et lequel est la conséquence de l’autre, je pense que cela va dans les deux sens.

    Lorsqu’on travaille ses midot on se perfectionne et on se rapproche d’Hachem, cela nous permet de nous perfectionner encore plus et ainsi de suite.

  4. L’étude de Torah est une mitsva qui équivaut aux 613 mitsvot, chaque mot de Torah équivaut aux 613 mitsvot réunies.

    Il n’y a pas de logique à cela, c’est une chose qui est « ségouli » c’est-à-dire carrément magique (je n’aime pas ce mot mais c’est celui qui se rapproche le plus de cette définition).
    On peut malgré tout y trouver une certaine logique dans la mesure suivante :

    Etant donné qu’on s’évertue à peiner dans la réflexion de la parole de D., ces paroles de D. nous habitent forcément et nous octroie ainsi un grand flux de sainteté.
    Il est vrai qu’il y a aussi la finalité de connaître la halakha, mais l’étude de Torah en soi, même si on n’arrive pas à la halakha, est déjà considérée comme la mitsva réalisée à 100%. 

    Dans cette mesure, même si on parle de choses qui n’ont aucune incidence sur la halakha, une telle étude de Torah est une grande mitsva qui est la plus grande connexion que le monde peut avoir avec D., connaître Sa volonté.

  5. Nous devons choisir ce qui est le meilleur pour nous.
    Comme je l’ai expliqué dans le point 4., étant donné que la plus grande connexion qu’on peut avoir avec D. se réalise par l’étude de la Torah, c’est donc ce que nous devons choisir pour nous.
    La femme reçoit la moitié du mérite de l’étude de la Torah de son mari et de ses enfants.
    De plus, on reçoit en « cadeau bonus » ce dont vous parlez, c’est-à-dire une vie de Torah, un foyer de Torah etc.

  6. Oui, c’est un critère raisonnable car le Choul’han Aroukh, tome Even Haézer chapitre 75, écrit que si un homme veut monter en Israël et que sa femme s’y oppose, il peut lui donner le divorce sans kétouba.
    Idem si c’est le contraire, si le mari s’y oppose elle peut divorcer en prenant sa kétouba.

    Donc si la Torah autorise elle-même le divorce pour monter en Israël, à plus forte raison qu’elle permet de mettre cela comme condition pour un chidoukh.
    De plus, aujourd’hui où la France devient très difficilement habitable physiquement et spirituellement, cela devient une nécessité.

  7. Non, ces mots sont déjà trop puissants alors qu’on n’est que fiancés.
    On pourra dire tout au plus qu’on éprouve des sentiments pour l’autre.

Au revoir et bonne continuation,
Rav Ron Chaya

 

Référence Leava : 28514
Date de création : 2014-02-25 12:02:36