J’ai lu qu’il était interdit de chanter des paroles de Torah…

Kavod HaRav Chalom,
Je voulais tout d’abord vous dire ‘Hazak pour vos cours et pour les réponse que vous donnez à chacun en prenant de votre temps….
Merci.
J’ai cependant une liste de questions a vous posez, merci de votre patience …
Et puisse Hachem vous récompensez pour vos efforts….
Amen

  1. J’ai lu qu’il était interdit de chanter des paroles de Torah ; or le Rabbi de Loubavitch a tenu a ce que les enfants juifs chantent tous les matins 12 psoukim dont de nombreux sont des phrases de la Torah comme « Béréchit bara Elokim èt hachamaim véét haarèts » etc
    Qu’en pensez vous ?
    Cette interdiction concerne t-elle des pharses de la tefila ?
    Et chanter la Michna ?
  2. Il arrive que je n’ai pas le temps de faire chaharit, j’ai donc l’habitude de faire l’après midi achré suivi de 2 amida (la 1ere concerne min’ha et la 2eme pour chaharit) est ce bon selon la halakha ?
  3. Concernant le lait chamour, celui-ci est t-il considéré comme pas cacher ?
    Est -il assour de le consommer ?
  4. Cette question est personnelle et tres importante pour moi….
    Mes parents ne sont pas tres ma’hmirim au niveau de la halakha..
    Mes grands parents cependant sont orthodoxes et suivent le minag sefarade (ils le sont)…
    Or depuis que je suis petite je suis dans une école ‘habad et je fais tous les minagim ‘habad (j’allume une bougie le vendredi soir, je prie dans un Téhilat Hachem etc..) et ce, depuis que je suis petite ..

    Seulement je me sens perdu entre ma famille, mes origines et mes habitudes ; mes actes sont un peu moitié sefarades moitié habad… .

    De plus je vais bh entrer dans un seminaire ashkenaze pas du tout ‘habad j’aimerais me positionner plus clairement et je veux mettre un terme a tous ce « n’importe quoi » et suivre définitivement les minagim sefarades..

    Ai-je le droit d’arrêter du jour au lendemain toutes mes habitudes que j’ai entrepris depuis ma plus petite enfance ?

    Concernant la tefila est-il préférable de prier dans un Pata’h Elihaou étant séfarde ou puis je garder mon Téhilat Hachem (noussar Arizal) auquel je suis beaucoup beaucoup attachée…,?

Merciiii beaucoup Rav Ron Chaya… !

 

Réponse du Rav Ron Chaya : 

Chalom,

Voici les réponses à tes questions.

  1. Il est interdit d’utiliser des paroles de Torah pour chanter. Par contre, il est tout à fait permis de prier D.ieu, ou d’étudier la Torah en chantant.

    J’espère que tu comprends la nuance :
    – Dans le premier cas, on veut chanter, mais on ne sait pas quelles paroles mettre, alors on utilise des paroles de Torah et en cela il y a un manque de respect envers la Torah.

    – Dans le deuxième cas, on veut louer D.ieu, ou étudier sa Torah, et on veut le faire de façon embellie, alors on le fait en chantant ; il n’y a aucun problème à cela.

    Il n’y aura aucun problème non plus à dire des passages de la téfila – qui ne sont pas des extraits de versets du Tanakh – ou des michnayot en chantant, même si on le fait comme la première option susmentionnée.

    Agav

  2. Si tu n’as vraiment pas le choix de faire cha’harit, alors tu es considérée comme anoussa et dans cette mesure, tu dois faire deux fois la amida : la première sera considérée comme celle de min’ha et la deuxième comme celle de cha’harit.

    Attention !
    Dans les cas où une femme est exemptée de la téfila car elle est occupée à faire une autre mitsva (telle que s’occuper de ses enfants), étant exemptée de cha’harit, elle n’aurait pas le droit de la faire dans l’après-midi et elle ne fera qu’une amida l’après-midi.

  3. ‘Hazal ont interdit du lait qui n’est pas chamour.
    (Attention : mise à jour de la réponse)

    Néanmoins, le Rav Moché Feinstein a écrit dans Iguerot Moché à plusieurs endroits (Yoré Déa, tome 1, chapitre 46, 47, 48 et 49 ; tome 2, chapitre 31, 35, 47 et 48 ; tome 3, chapitre 16) que si d’après la loi du pays, il est interdit de mélanger du lait qui n’est pas de vache à du lait de vache, alors on peut consommer de ce lait, bien qu’il ne soit pas chamour.
    Toutefois, il a bien écrit (et beaucoup de gens ont tendance à l’oublier) dans Yoré Déa, tome 4, chapitre 5, que cette autorisation n’était valable qu’en cas de force majeure (Chéat hade’hak) ; mais si ce n’est pas le cas, il faut tout faire pour ne consommer que du lait chamour.

  4. Etant séfarade, tu dois adopter les coutumes séfarades.

    Tous tes minhaguim ‘habad qui ont peut-être un statut de nédèr dérabanane sont annulé par la hatarat nédarim que l’on fait la veille de Roch Hachana et de Yom Kippour à la synagogue, ou même part le Kol Nidré que l’on dit au début de Yom Kippour.

    Dans cette mesure, il est préférable aussi que tu t’habitues à lire dans un sidour séfarade, que ce soit dans un Pata’h Elihaou ou autre sidour séfarade.

Au revoir,
Rav Ron Chaya

 

Référence Leava : 10193
Date de création : 2010-08-07 23:08:01