J’ai évolué dans la religion mais pas mon mari. Aujourd’hui, il refuse de mettre notre fils au Talmud Torah. Que me conseillez-vous pour continuer à lui inculquer nos valeurs ?

 

Bonjour Rav Chaya,

Lorsque je me suis mariée, je n’étais pas pratiquante et mon mari non plus (il se définit juif athée !).
Je suis devenue pratiquante traditionnelle mais mon modèle sont les orthodoxes même si je n’ai pas encore atteint leur niveau de pratique.

Mon mari paraissait avoir accepté ma progression religieuse mais il ne veut pas que notre fils de 5 ans aille au Talmud Torah du consistoire à la rentrée prochaine !
Même sa mère n’arrive pas à le faire changer d’avis.

Pourtant depuis la naissance de notre enfant, il m’avait laissé lui réciter le Chéma avant de s’endormir, lui apprendre l’alphabet hébreu et l’amour de Hachem à travers l’enseignement de notre Torah (livres et dessins animés pour enfants).
Mon fils m’accompagne à la synagogue le samedi matin même s’il n’y reste jamais plus de 30 mn.

Son père m’a donné comme unique option d’inscrire notre enfant au Talmud Torah du MJLF !
Le climat jusqu’à ce que j’accepte était très « tendu » à la maison.

En désespoir de cause, j’ai finalement accepté car je souhaite qu’on lui enseigne la Torah.
Cependant, beaucoup de choses me heurtent.

Ce n’est pas parce qu’on est incapable de pratiquer correctement les Mitsvot qu’il faut pour autant réformer pour se faciliter la vie! Ils m’ont dit qu’ils lui donneraient une éducation traditionnelle mais qu’ils lui enseigneraient l’historique du mouvement libéral !

Mon plan pour le moment est de tenir notre enfant éloigné de cette synagogue (hors des cours), continuer à aller dans notre synagogue Chabbat , pratiquer encore plus de mon côté ainsi que de le sensibiliser à des rabbins comme vous.

Il vous voit et vous entend fréquemment parler lorsqu’il joue dans la salle.
Quand je vois des hommes qui paraissent très pratiquants, je lui fais remarquer qu’ils s’appliquent à mettre en œuvre les Mitsvot, qu’ils sont proches de Hachem.

Je ne comprends pas mon mari mais je l’aime malgré tout.
Je n’arrive pas à envisager le divorce.
Le devrais-je vu qu’il ne montre pas l’exemple à son fils ?

Une amie me conseille de lui donner un peu plus tard des cours particuliers avec des personnes plus religieuses et entre temps de continuer à fréquenter notre synagogue.
Qu’en pensez-vous ?

Merci d’avance pour vos sages conseils.

Réponse du Rav Ron Chaya : 

Chalom,

  • Je pense qu’il ne faut surtout pas le mettre dans un Talmud torah du mouvement libéral.
    • Quand les idées fallacieuses entrent dans l’esprit, il est dur par la suite de les ôter.
    • De plus, il ne s’agit pas seulement des informations mais aussi du roua’h hatoum’a (l’esprit impur ou, dans une terminologie plus moderne, les « vibrations négatives ») qui émane de ce mouvement.
  • Par contre, j’abonde dans le sens du conseil de votre amie qui vous propose de lui donner des cours particuliers.
    • Je pense qu’il ne faut pas attendre et commencer immédiatement.

A propos de votre mari, le fait qu’il ne soit pas religieux n’est certainement pas une bonne raison pour divorcer, mais je pense qu’il faudrait lui faire voir des cours comme « La preuve irréfutable » ou d’autres cours qui seraient susceptibles de le convaincre.

J’imagine qu’il aura des objections, qu’il me les écrive et qu’on commence au moins à avoir un dialogue.
Sans dialogue on ne peut rien faire.

L’essentiel néanmoins reste la prière,
pleurer à D. pour que votre fils grandisse
comme un grand tsadik.

Que D. vous bénisse aussi et qu’il fasse faire téchouva à votre mari le plus rapidement possible, Amen.

Au revoir,
Rav Ron Chaya

 

Référence Leava : 6249
Date de création : 2009-06-21 23:06:14