Kvod Harav
Le soir apres le travail j’ai souvent été a des cours de Guemara ; on étudie avec un Rav qui lit, explique et fait Rachi .
C’est comme ça dans toutes les synagogues.
Cependant, j’ai entendu parler de « plaisir a étudier la Guemara » ; je n’ai jamais éprouvé le moindre début de plaisir à cela !
J’ai acheté des Guemarot Artscrolll, j’ai étudier seul avec des gens, jamais le moindre kif de savoir que Rabbi dit en haut et Rabbi Akiva dit en bas, ou Rabbi Eliezer la 3eme heure et Rabban Gamliel dit la 4ème heure ?
Je prends des exemples simples mais quel plaisir vous y trouvez ?
Où est le kif de la Guemara ?
- J’ai étudie qu’une soucca haute de 20 coudées ou plus n’est pas cachère,
- J’ai fait des pages de berakhot sur le zeman du kriat chema…
Vous trouvez ça excitant vous ?
Je trouve ça peu intéressant, mais certainement pas source de plaisir !
Je lis le texte, Rachi explique des mots, le sujet est moyennement intéressant…
Pourquoi certains ont une jouissance au limoud et reste 18 heures collés à la Guemara ?
Ou est le kif ?
J’ai longtemps cherché, fait des cours, mais rien…
Que des idées de temps, de mesures, d’avis qu’on suit ou qu’on rejette…
Aucun plaisir dans le talmud 🙁
Par contre j’aime énormément le ‘Houmach, et je me délecte du Midrash et de la Thora écrite….
Pouvez vous m’aider ?
Merci Rav.
Réponse du Rav Ron Chaya :
Chalom,
Le vrai « kif » de la Guémara provient de nos efforts pour comprendre le texte par nous-même ou en binôme, et non pas lorsqu’on nous mâche le travail.
On lit la Guémara, on ne comprend rien, on se creuse la tête, on croit comprendre, on voit que ce n’est pas du tout le cas, on répète etc., et à la fin on comprend :
C’est de là que surgit un grand bonheur véritablement saint.
Plus profondément, chaque message de Torah correspond à une lumière spirituelle.
Or, il n’est pas facile d’accéder à ce type de lumière puisque chacune d’entre elles est entourée de ce qu’on appelle des écorces correspondant à des forces impures.
Comment briser ces écorces ?
Par des efforts de concentration.
Lorsqu’on se concentre très intensément, au bout d’un moment, l’écorce éclate et libère la lumière divine qui provoque cette grande jouissance.
Comme tu ne fais jamais cet effort, tu n’accèdes jamais à cette lumière, et c’est pourquoi tu ne comprends pas le kif de l’étude de la Guémara qui est pratiquement la divinité en elle-même, car D.ieu et Sa pensée ne font qu’un.
Au revoir,
Rav Ron Chaya
On lit la Guémara, on ne comprend rien, on se creuse la tête, on croit comprendre, on voit que ce n’est pas du tout le cas, on répète etc., et à la fin on comprend :
C’est de là que surgit un grand bonheur véritablement saint.
Or, il n’est pas facile d’accéder à ce type de lumière puisque chacune d’entre elles est entourée de ce qu’on appelle des écorces correspondant à des forces impures.
Par des efforts de concentration.
Lorsqu’on se concentre très intensément, au bout d’un moment, l’écorce éclate et libère la lumière divine qui provoque cette grande jouissance.
Rav Ron Chaya
Référence Leava : 84147
Date de création : 2018-10-29 11:25:57