J’ai écouté votre cours sur les quatre « Chéma » et j’aurais quelques questions…

Kvod Harav

J’ai écouté votre cours sur les quatre « Chéma » et j’aurais quelques questions :

  1. Vous dites que si on craint de dépasser l’heure limite (selon le Maguen Avraham puisque nous autres Sefarade nous devons aller selon son avis et non selon l’avis du GRA) pour pouvoir dire le « ChChéma », il faut le dire avant, donc concrètement :
    Pour le Chabat où le risque de dépasser l’heure limite du « Chéma » selon le Maguen Avraham, existe, il faudra dire le « Chéma » des Korbanot, puis attendre 2-3 minutes et dire le « Chéma du Yotser » en entier puis continuer la prière.
    Mais alors, lorsque nous arriverons au « Chéma du Yotser » (l’heure limite aura sans doute été dépassée), que devrons nous faire puisqu’il aura déjà été dit (le refarefaire avec le kahal, s’abstenir de le refaire…?)
  2. Vous nous dites aussi question :
    Selon le Ben Ich hai (zatsal) il faut dans le Chéma à « ouritem oto », faire 2 fois ceci : regarder les Tsitsit en pensant au mot hayin qui équivaut à 5 fois le nom de Dieu et en visualisant les 5 noms de Dieu, puis passer les Tsitsit sur l’oeil droit puis gauche et les embrasser, mais, devrions-nous faire de même en arrivant à : « veahare enehem » ?
  3. Autre question sur un autre sujet :
    Concernant les brakhot hachahar, je fais jusqu’à elokai Neshama inclus, à la maison puis le reste des brahot hachahar lorsque je suis arrivé à la synagogue (sauf erreur de ma part, c’est comme ça que faisait le Gaon de Vilna (zatsal)), est-ce que je fais bien et ainsi comme cela je peux continuer ? Ou bien est-ce que jeffais mal et dans ce cas je devrais faire l’ensemble des brahot hachahar à la maison avant de me rendre à la synagogue ?
  4. Lors de la Amida de Chaharit, la plus part des fois, je ne suis au mieux qu’à « El Helion Guomel Hassadim Tovim » que le kahal entame la Kedoucha : puis-je m’arrêter et faire la kedoucha à voix haute avec le kahal puis après la kedoucha, reprendre à « koné hakol » (si j’étais à cet endroit là) ? Ou bien dois-je m’arrêter et penser la kedoucha sans la dire ?
  5. Pour terminer :
    Le Arizal (zatsal) nous dit que arrivé, lors de Arvit de Chabbat soir, vendredi soir, au kaddich après « mizmor chir lé yom haChabbat », il faudra rester debout pour recevoir le supplément de Roua’h et je fais ainsi, mais je suis l’un des rares du kahal à faire ainsi.
    Dans ce cas, puis-je continuer ou bien dois-je suivre le Rov d’u kahal qui ne reste pas debout ? 

Toda Raba Mamach pour vos réponses !!
Chabat Chalom

 

Réponse du Rav Ron Chaya : 

Chalom,

Voici les réponses à tes questions :

  1. Si on arrive au Chéma du Yotsèr après l’heure limite et qu’on l’a déjà dit avant l’heure limite, si on a le temps de le redire, il est mieux de le redire, sinon on le saute en passant directement à Émet Véyatsiv (pas besoin d’attendre 2 à 3 minutes entre le Chéma des Korbanot et le Chéma Déoraïta de Cha’harit, il suffit d’attendre le temps qu’il nous prend de lire le premier chapitre du Chéma, c’est-à-dire jusqu’au mot « Ouvich’arékha »).
  2. Lorsqu’on dit « Véa’haré Énékhèm », on passe les Tsitsiyot sur les deux yeux et on les embrasse, mais il est inutile de les regarder (et le Ben Ich ‘Haï dit qu’il y a en cela un secret).
  3. Il est préférable de dire tous les Birkot Hacha’har, y compris Birkot HaTorah, à la maison. insi, sur le chemin, tu peux déjà commencer à dire une partie des Korbanot ou penser ou dire des paroles de Torah vu que tu as déjà dit les Birkot HaTorah (j’ai entendu dire par un vrai kabbaliste que tant qu’on n’a pas dit les birkot hacha’har, les mitsvot qu’on fait vont au sitra a’hra).
  4. Les deux seuls endroits où on peut s’interrompre pendant la Kédoucha pour répondre aux trois passages de la Kédoucha (Kadoch, Baroukh et Yimlokh) sont si on se trouve entre la fin de la Berakha « Mé’hayé Hamétim » et avant la Berakha « Ata Kadoch » ou après le 1er Yihyou lératson imré fi
    (et d’après le Rav Ovadia Yossef Zatsal, dans cette partie on ne répond que Kadoch et Baroukh, mais pas Yimlokh ;
    Le Rav Ben Tsion Aba Chaoul Zatsal par contre écrit qu’on répond les 3 passages.
    Et tous sont d’accord qu’entre mé’hayé hamétim et Ata Kadoch, on répond les 3 passages)
    Si on se trouve à un autre endroit de la Amida, on n’a absolument pas le droit de s’interrompre.
    Néanmoins, on s’interrompra et on la pensera, mais sans parler, et cela aussi à condition qu’on entende le Chalia’h Tsibour et qu’il pense nous acquitter.
  5. Si tout le Tsibour s’assied, mieux vaut s’asseoir avec lui ou alors partir dans une chambre attenante pour faire comme préconise Rabbénou Ha-Ari.
    Attention, tu m’as écrit qu’à ce moment, on reçoit le Roua’h supplémentaire de Chabbath, mais ce n’est pas exact.
    Lorsqu’on dit Boï Kala Chabbat Malkéta, on reçoit le supplément de Néfèch, et on ne reçoit le supplément de Roua’h du vendredi soir que lorsqu’on répond « Baroukh Hachem Hamévorakh Léolam Vaèd » dans la Barékhou de Arvit.

Au revoir,
Rav Ron Chaya

 

Référence Leava : 66861
Date de création : 2015-08-06 11:52:59