J’ai des difficultés avec certains interdits ayant grandi avec des idées telles que « les rabbins rajoutent des interdits sur des interdits », les religieux sont des voleurs…

Bonjour Rav,
Tout d’abord je vous remercie pour tous les efforts que vous faite pour nous transmettre un enseignement qui me procure beaucoup d’aide, de réconfort et de pure bonheur dans mon judaïsme.

J’aimerai devenir quelqu’un de très bien en accord avec TOUS les principes de la Torah ; cependant j’avoue avoir beaucoup de difficultés avec certains interdits, surtout ceux qui je sais sont des rajouts, barrières comme le lait chamour,collant etc.

Si je vous sollicite c’est que je souffre de me sentir à l’ écart du « monde religieux  » qui me semble être inaccessible si on ne veut pas accepter d’être dans un moule.

Pour m’expliquer sachez que je viens dans un milieu pratiquant (Chabbat, école juive, cachère, mais pas forcement très strict si je vois sur la liste d’ingrédient qu’il n’y a rien d’interdit pas de colorants, pas gélatine … je mange)

Mon père étudie, mais je sais bien que son esprit terriblement cartésien l’aveugle souvent.
Il est vrai que, depuis petite, j’entends des choses terrible comme  » les religieux sont des voleurs », « pourquoi la cacherout est si chère », « les collelman sont des mendiants », « les rabbins ne font que rajouter alors que c’est interdit de rajouter dans la Torah », « Rachi dit n’importe quoi, il va à l’encontre de la Torah »n etc…)

Longtemps j’ai cru cela : les professeurs de dinim et Paracha me semblaient à côté de la plaque, mais avec le recul, je trouve ces paroles terribles.

Cependant ,je n’ai toujours pas de « raison  » qui me pourrait me convaincre et convaincre ceux que j’aime de changer et se rapprocher encore plus de D.
Veuillez m’aider à me sentir en accord avec moi-même, sachant que je veux évoluer vers un idéal.

Bien que je n’ai jamais vraiment accordé beaucoup de crédit aux autres explications qu’on m’a donné; j’estime vos cours, et les paroles de Torah que vous dites me touchent dans le sens ou j’arrive à ressentir la gravité, la beauté ou la bêtise des actes que je fais.

Merci de votre réponse.

 

Réponse du Rav Ron Chaya : 

Chalom,

Il faut bien faire une distinction entre les choses.

Dans les « difficultés » que vous citez, il y a :

  • Des choses qui sont vraies,
  • D’autres qui sont fausses,
  • Et d’autres qui ne sont que conseillées mais pas forcément obligatoire.

Par exemple :

  • Le lait chamour est conseillé mais pas obligatoire
    (Attention, mise à jour de réponse ici)
  • Les collants sont obligatoires dans la mesure où il faut écouter les grands rabbins de notre génération comme la Torah nous l’ordonne dans parachat Chofetim.

    Pour plus de détails à ce sujet, je vous recommande beaucoup de visionner les cours intitulé « La loi orale » 1 et 2, vous comprendrez ainsi à quel point vous avez une obligation de la part d’Hachem Lui-même d’écouter la loi orale, donc les grands rabbins de chaque génération.

  • Le fait qu’il existe des personnes qui profitent du fait qu’un aliment soit cachère pour le vendre à un prix élevé ou exagéré est certainement condamnable,
    mais il ne faut pas pour autant en incriminer tous les religieux.
  • Les kollel-man sont des mendiants, oui, 1 ou 2% d’entre eux ;
    les autres sont souvent les êtres humains sur terre qui ont les qualités humaines les plus nobles qui puissent exister.
  • A propos des rabbins qui « rajoutent » alors que c’est interdit, vous aurez une réponse à cette question en consultant les deux cours susmentionnés.

Si après avoir consulté ces cours ou après avoir lu ma réponse vous n’êtes toujours pas satisfaite, n’hésitez surtout pas à me réécrire car il est clair que vous pouvez avoir encore beaucoup de questions auxquelles je serai heureux de répondre.

Bonne continuation, que D. vous aide à Le connaître vraiment.

Au revoir,
Rav Ron Chaya

 

Référence Leava : 17762
Date de création : 2012-04-19 08:04:29